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le Tour Du Maroc A Vélo
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16 juin 2011

Oujda - Taourirt

Glitter Words*************************************
Copie de le nord_GF

L'itinéraire de retour en vert de la ville d' Oujda à la ville de  Kénitra en passant  par Taourirt, Taza, Fès et Sidi Kacem sur une distance de 530 Km.


La veille dans la  chambre de l’hôtel à Oujda, j’avais décidé de faire le retour à la maison sur ma petite reine au lieu de prendre l’autocar comme cela était programmé avant mon départ de Kénitra. J’ai pris cette décision pour trois raisons: la première raison, c’était à cause de l’encouragement des deux messieurs que j’avais rencontrés; le premier, c’était le garçon de l’hôtel  à Ketama et le seconde, c’était le monsieur sur une bicyclette, que j’ai rencontré à l’entrée de la ville d’Oujda. La deuxième raison c'était un défi  de plus pour moi à relever et la troisième raison, c’était, pour que ce voyage soit complet, qu’il fallait que je  fasse le retour à vélo, comme ça je n’aurais pas de regret comme m’ont dit les deux anges de la route (voir l’étape de Ketama et l’étape d’Oujda).

L’itinéraire de retour (voir les flèches vertes sur la carte ci-dessus) a été très facile et très court aussi, seulement 530 Km, mais sur le plan de paysage, il a été monotone, ce n’est pas le cas comme l’itinéraire de l’aller (voir les flèches rouges sur la carte ci-dessus) qui a été très long (1000 Km) et très dur aussi, surtout dans les étapes montagneuses du Rif et sur le plan de paysage, il a été extraordinaire du début jusqu’à la fin et comme je l’avais dit avant, cet itinéraire de l’aller est parmi les itinéraires les plus beaux du royaume du Maroc.

Heureusement, cet itinéraire n’est pas le seul au Maroc, car il y en a d’autres plus fantastiques aussi dans les autres régions du Royaume, malheureusement la majorité  des voyageurs qui visitaient ce pays à vélo ou bien par un autre moyen de transport,  prenaient la route côtière de l’Atlantique et la plupart d’entre eux disaient « j’ai traversé le Maroc ou bien j’ai visité le Maroc». En réalité, c’est faux, le royaume Maroc ce n’est pas la côte atlantique. Le royaume du Maroc, c’est plus de 710.000 Km²: de la côte méditerranéenne au nord jusqu’à la frontière avec la Mauritanie au sud et de la côte atlantique à l’ouest jusqu’à la frontière avec l’Algérie à l’est et au sud-est. Toute cette immensité a donné  un centre riche avec des villes historiques; Fez, Marrakech et Meknès et un sud millénaire avec de vieilles Kasbahs et des gravures rupestres  qui sont témoignes  de l’ère préhistorique, sans oublier aussi les chaînes montagneuses du Rif et de l’Atlas et leurs centaines de rivières, de sources, de cascades, de vallées et de sommets couvertes de neiges pendant une grande période de l’année et en fin le Sahara, ça c’est la cerise sur le gâteau, qui occupe une très grande partie du sud du Maroc et qui laisse le visiteur bouche bée par son immensité, son calme, ses dunes, ses oasis, ses hommes bleus, ses animaux invisibles… et ses mirages aussi.

La côte atlantique est un peu « moderne » et cela aussi c’est un argument de plus pour éviter ce parcours, avec de grandes villes d’aspect européen; Tanger, Casablanca, Agadir, et des routes pleines de véhicules, sans oublier les embouteillages à l’entrée de la plupart des agglomérations  de cette côte, ce qui est  dangereux pour un cycliste. Par contre, le centre et surtout l’est et le sud-est sont des régions « traditionnelles », 100 0/0 marocaines sur tous les plans: culturel, artistique, culinaire, vestimentaire… Vraiment, ces régions ont conservé leur marocanité et le bonus pour un cycliste dans ces régions-là; ce sont les routes, elles sont presque vides, c’est extraordinaire pour faire le vélo en toute tranquillité et liberté aussi, car elles sont des régions « sécurisées » pas par les agents de sécurité, mais par le respect  et l’hospitalité de ses habitants envers n’importe quel « étranger »  quelle que soit sa race ou bien sa religion.   

Je ne fais pas de la publicité  pour mon pays et je ne travaille pas pour le ministère du tourisme non plus, mais je dis ça seulement pour partager avec les gens qui aiment les voyages, des lieux superbes à voir, des moments pleins de plaisirs et de découvertes. Découverte de nouveaux paysages et des nouvelles cultures, car le royaume du Maroc est un pays multiculturel et multilinguistique et pour les amateurs des voyages à vélo, je leurs dis: le royaume du Maroc est parmi les rares pays de monde où dans un itinéraire de pas plus de 500 km, un voyageur à vélo peut faire de la côte, de la montagne et du désert aussi.               

Est-ce qu’on peut trouver cette variété de paysages dans d'autres pays ?


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OUJDA-TAOURIRT_GF

Première étape de cette deuxième partie de mon voyage dans le Nord du Maroc de la ville d'Oujda à la ville de Taourirt en passant par la petite ville d'El Aioun sur une distance de 108 Km.


J’ai quitté la ville d’Oujda vers 7h direction la ville de Taourirt qui se trouvait à 108 Km de la capitale orientale.

 

La route entre ces deux villes était très bonne dans une région aussi dépourvue d’accident géographique notable que de véritable source d’intérêt; çà et là une kasbah ou bien un grand village; presque partout une maigre steppe que broutaient par endroits, des moutons et des dromadaires; voilà en définitive un itinéraire dont le principal intérêt est celui d’une liaison rapide entre le Maroc oriental et le Maroc occidental. Pas la moindre difficulté sur ce parcours rectiligne à part la chaleur, une chaleur de mois d'août étouffante.

 

A El-Aïoun, une petite ville qui se trouve à mi-chemin entre Oujda et Taourirt, j’ai fait une longue pause dans un café où j’ai pris un gâteau et un verre de lait avec du sirop. Après une demi-heure de repos, j’ai pris la route après avoir acheté de l’eau, deux morceaux de chocolat  et des biscuits, car l’El-Aïoun était la dernière escale pour s’approvisionner avant l’arrivée dans la ville de Taourirt.

Le paysage entre El-Aïoun et Taourirt était le même qu’entre Oujda et l’El-Aïoun; un paysage désertique, plat et monotone, rien à voir sur cette route à part un soleil de plomb qui se trouvait au-dessus de ma tête dans un ciel clair, pas un seul nuage pour me cacher et m’épargner un peu de ses rayons brûlants.

Vers 13h je suis rentré à Taourirt un peu fatigué, pas à cause de la route, car comme je l’ai dit avant, elle était plate, mais à cause  de la chaleur. Vraiment, il ne faut pas venir ici en été, ça, je le conseille pour tous les amateurs de voyage à vélo.

Après une visite rapide dans la ville, je suis allé dans un hôtel, il y en avait deux dans toute la ville, alors j’ai choisi celui qui se trouvait sur le plus grand boulevard près du rond-point (voir photo au-dessous), car je l’ai vu très grand et de l’extérieur il était « propre ». Malheureusement, j’ai fait le mauvais choix, car à l’intérieur  je me suis trouvé dans un vrai taudis avec des chambres trop sales, des lits et des couvertures d’un autre temps et pour les toilettes je ne parle pas, car pour y rentrer il faut avoir un masque à gaz et je ne pouvais pas faire une marche arrière, car j’ai déjà payé les 30 Dh et en plus je n’avais pas  pu prendre le risque et aller voir l’autre hôtel. « Mieux vaut une perte que deux »

NB: l’après-midi dans un café, le garçon m’a dit que l’autre hôtel  était très propre.

Cette mésaventure a été très utile pour moi durant les autres voyages et chaque fois que je rentrais dans un hôtel je demandais au responsable de voir la chambre avant de payer. Mais malheureusement dans les villes où il n’y avait qu’un seul hôtel, je ne pouvais rien faire et le pire c’était dans les villes où il n’y avait pas d’hôtel (voir l’étape de Taftach).

L’après-midi, je l’ai passé dans un café, car je n’avais pas pu bouger à cause de la chaleur qui régnait encore et les rues de la ville étaient presque désertes de toute âme.

Vers 18h, les gens ont commencé à sortir de leurs maisons et la plupart d’entre eux  allaient vers l’ouest de la ville, alors je les ‘ai suivis jusqu’à une petite fontaine, qui se trouvait à la sortie de la ville. Arrivé sur ce lieu, j’ai vu des gens, la plupart en famille, les uns sur les bancs et les autres faisaient "le pèlerinage" au tour de cette "sacrée" fontaine. Vraiment, elle est sacrée cette fontaine, car c’était le seul lieu pour toute une population pour se rafraîchir et passer un peu de temps loin de leurs habitations. Moi aussi, j’ai fait trois ou bien quatre tours au tour de cette fontaine puis, j’ai pris le chemin du retour vers la ville où j’ai pris mon diner et acheté mes provisions pour l’étape de Taourirt-Taza.

Dans la caverne d’Ali baba, c’était le nom que j’avais donné à cet hôtel, j’ai cherché dans toutes les chambres, elles étaient toutes ouvertes et j’étais le seul client "prisonnier" avec le propriétaire, un vieil homme très malade qui toussait tout le temps et une grosse femme; sa femme, sa concubine ou bien une employée  de l’hôtel ? Je n’ai pas su qui elle était. Mais la plupart du temps, ils étaient toujours dans la même chambre, ils parlaient de la vente de l’hôtel et des problèmes avec les autorités de la ville et ça se voyait que l’hôtel était au bord de la faillite  et dans cette discussion, c’était la femme qui parlait le plus et c’est toujours les femmes qui parlent le plus. Après plusieurs recherches, j’ai pu trouver un oreiller, un matelas et une couverture, qui étaient, heureusement, en bon état, après, je suis allé sur le balcon qui était très large et j’ai préparé mon lit loin de des chambres et leurs odeurs nauséabondes.


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J’aurais dû prendre la route du Rif pour le retour à la maison, car malgré les difficultés dans cette région, il y avait des beaux paysages au bord de la route; par contre sur ce parcours entre Oujda et Kénitra par la route nationale N1, il n'y avait ni difficulté  ni rien à voir à part un paysage monotone et du soleil de plomb au dessus de ma tête.   

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Une petite fontaine à la sortie de la ville pour tous les habitants de Taourirt qui venaient ici après le crépuscule (à ce moment-là que les autorités la démarraient). La plupart des gens venaient en famille  pour se rafraîchir  et passer un peu de temps après une journée très chaude que la plupart d’entre eux avaient passée cloués entre quatre murs surtout les écoliers qui étaient en  « vacances ».

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Il y a des villes au Maroc qui sont presque  mortes, pas d'animation, pas d'endroit pour passer une journée de vacances surtout pendant les mois d'été, qui sont très chauds. Personnellement  j’ai passé seulement un après-midi dans cette ville de Taourirt et croyez-moi je l’ai passé collé sur une chaise  dans un café pour regarder  « Al jazzera », car il faisait très chaud  et les rues de la ville étaient désertes jusqu'au crépuscule

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L'hôtel où j'ai passé la nuit à Taourirt, il se trouvait au centre-ville. D’apparence  c'est un « joli » hôtel, mais à l'intérieure, c’est un vrai taudis.

TAOURIRT

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