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le Tour Du Maroc A Vélo
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5 mars 2012

Inzegane-Sidi Mzal

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LAAYOUNE_GF

Mon programme pour cette sortie était d’aller au Sud du Maroc, dans le Sahara, et précisément dans la ville de Laâyone. Malheureusement à mi-chemin entre Tan-Tan et  Goulimine j'ai été  dans l’obligation de mettre fin à cette sortie à cause d’une pluie torrentielle qui s’est abattue sur la partie sud de la côte atlantique marocaine durant trois jours et qui a causé plusieurs inondations dans d’autres régions du Maroc comme Agadir et Marrakech.


 

Copie de Copie de LAAYOUNE (Copier)

L’itinéraire de ce voyage vers le Sud du Maroc a duré cinq jours seulement  au lieu de huit programmés au départ de ce voyage.


C’était les vacances de printemps de cette année 2003, nous avons huit jours de repos, alors j’ai décidé de prendre la route vers le Sud du Maroc, car dans ma tête il n’y avait que Janoub  « le sud en arabe » et précisément la ville de Laâyone que j’avais une grande envie de voir. Cette ville est  la plus célèbre de tout le Sahara, car si on dit Laâyone on pense toujours au Sahara et si on parle du Sahara, la première ville qui vient à l’esprit de n’importe quel marocain, c’est Laâyone.  Cette ville est devenue plus célèbre que les autres villes du Sahara grâce à la chanson de Jil Jilala qui avait pour titre « Laâyone Aynia » Traduction « Laâyone est mes yeux ». Cette chanson est très connue par tout au Maroc et tout le monde; grand et petit, peuvent reprendre ses refrains par cœur.  

Alors, j’ai programmé mon voyage pour arriver  dans  cette ville en sept étapes en passant par la ville de Tafraoute dans l’Anti-Atlas, au lieu de prendre la route nationale N°1 qui passe par Agadir et Tiznit que  j’avais  déjà faite en 2002 durant mon voyage vers la ville de Goulimine; de plus  j’avais aussi envie de voir la ville de Tafraoute que j’avais vue plusieurs fois, mais sur les cartes postales seulement;  une ville magique dans une région extraordinaire.

Et pour gagner du temps j’ai annulé l’étape de Smimou-Agadir que j'avais déjà faite en 2002 et j’ai commencé ma sortie de la ville d’Inzgane.

Voici le programme avant mon départ :

Etape 1: Inzgane-Tafroute 140 km par Biougra et Ait Baha

Etape 2: Tafroute-Tiznite 107 km  

Etape 3: Tiznite-Goulimine 108 km

Etape 4: Goulimine-Tan Tan  125 km

Etape 5: Tan Tan-Akhfenir 135 km

Etape 6: Akhfenir-Tarfaya  130 km

Etape 7: Tarfaya- Laâyone 115 km

Ça, c’était mon programme sur le papier avant mon départ mais,  sur la route, c’était autre chose. Tout ce programme a été bouleversé  du début jusqu'à la fin;  les trois dernières étapes étaient  annulées à cause de la pluie et les’ itinéraires des quatre premières étapes, ont été changé à cause de plusieurs circonstances  qui sont entrées en jeu et  qui m’ont poussé à faire le changement du parcours de chaque étape.

Voici  le récit complet de ces cinq étapes que je suis parvenu à faire  avec ma Petite Reine qui étaient en général  superbes surtout entre Ait Baha et Ifrane de l’Anti-Atlas en passant par la ville de  Tafroute.


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INZEGAN

Première étape de ce voyage de la ville d'Inzgane au Douar de Sidi Mzal à 47 km de la ville de la ville de Tafroute.


 J’ai quitté la veille, le samedi 3 avril 2003, le  village de Smimou dans un taxi direction Agadir, car j’ai travaillé jusqu’à 17 h, et pour ne pas perdre de temps j’ai décidé de prendre le départ de cette sortie de la ville d’Inzegane et  d’annuler l’étape de Smimou-Agadir, car j’avais seulement huit jours de vacances et il me fallait sept jours pour aller à la ville de  Laâyone en passant par la ville de Tafroute dans l’Anti-Atlas et un jour pour faire le retour en autocar,de plus, cette étape de Smimou-Agadir je l’ai déjà faite en 2002 pendant mon voyage vers la ville de Goulmine.

Je suis arrivé à Agadir un peu tard: 21 h. Alors, j’ai pris un deuxième taxi pour aller à Inzegane à 12 km de la ville d’Agadir, là où les hôtels sont moins chers. Je n’avais pas voulu prendre le risque de rouler  la nuit sur une route où la circulation est très intense et les agressions sont très répondues entre ces deux villes. 

A Inzegane, je suis allé au même hôtel qu’en 2002 lors de ma première sortie à vélo. Cet hôtel se trouve près de la station routière, il est très bon avec des chambres très  propres et au prix raisonnable: 30 dh la nuit + douche.             

Le matin vers 7h, j’ai quitté la ville d’Inzegane après avoir pris mon petit déjeuner dans le café de l’hôtel, direction la ville de Tafroute dans l’Anti-Atlas.

NB: L'Anti-Atlas est le royaume des Chleuhs et Tafroute est sa capitale.

Les 25 premiers kilomètres  étaient un peu faciles avec du plat et du faux plat montant à l’approche de la ville de Biougra. Au début, entre Inzgane et Ait Meloul, la circulation était intense  à cause de très nombreux travailleurs qui se  rendaient dans les  usines et les fermes qui se trouvent par dizaines dans les environs de la ville d’Agadir. Après la ville d’Ait Meloul la circulation avait diminué de moins en moins jusqu’à la ville de Biougra.

A  Biougra, j’ai fait une longue pause dans une laiterie « Mahlaba », j’ai mangé un peu et j’ai acheté quelques provisions avant d’entamer l’escalade de l’Anti-Atlas; une chaîne de montagnes au sud-ouest du Maroc, orientée sud-ouest et nord-est sur près de 600 km, située entre le haut Atlas central et du Sahara atlantique au Tafilalet. Cette chaîne appartient au massif de l'Atlas, et plus précisément, à l'un des trois éléments de l'Atlas marocain — les deux autres étant le haut Atlas et le Moyen Atlas. 

A ma sortie de la ville de Biougra, j’ai rencontré trois messieurs qui étaient eux aussi sur des vélos, à la première vue, j’ai pensé qu'ils étaient des ouvriers en route vers un Douar ou bien un village non loin de Biougra alors, j’ai voulu rouler avec eux pour quelque temps. Mais, après les salutations  et après avoir parlé un peu en pédalant, ils m’ont dit qu’ils étaient en route vers la ville de Tafroute. Je n'en ai pas cru mes yeux et vraiment, j’étais très surpris pas par leur destination mais  par leurs vêtements;  ils portaient des pantalons, des chemises et des chaussures bien cirées comment s’ils étaient invités à un mariage . Et  en plus de leurs habits, c’est leurs vélos qui m’ont laissé bouche bée, car comme j'ai un peu de connaissances dans ce domine, j’ai vu que leurs vélos étaient équipés  d’un cadre en  fer et que les accessoires: pneus, jantes et dérailleurs étaient de mauvaise  qualité  et j’étais sûr qu’il serait impossible pour eux d'arriver à Tafraoute avec ces engins trop lourds dans une région montagneuse avec un col de plus de 1500 m à l’approche de la ville. Je les ai regardés bien une deuxième fois et je  leur ai  dit « Allez-y, moi aussi je suis en route vers Tafroute ».     

Et nous avons pris la route ensemble sur une route idéale pour faire du vélo: le paysage était superbe et la circulation était rare, à part quelques touristes sur des caravanes qui profitaient eux aussi de ce magnifique paysage et du soleil de printemps.

Au début, mes compagnons ont commencé à faire de la course entre eux, je les ai laissés faire, car je savais d’avance que lorsque la pente sera devenu très dure, ils vont craquer et c’est ça qui leur est arrivé aux premières  kilomètres de la montée  et le problème ils n’ont pas craqué seulement, leurs vélos aussi ont commencé à craquer; un dérailleur  qui se coince de l’un, une chaîne qui saute de l’autre, et c’est la malédiction qui tombait sur moi vraiment, j’étais piégé de rouler avec eux et je n’avais pas pu les laisser et continuer tout seul, car j’étais obligé de s’arrêter pour les aider à réparer l’un de leurs vélos ou bien pour se reposer c’est l’un d’eux levait les pieds sur les pédales et dans ma tête l’arrivée à Tafraoute ce jour-là dans ces conditions serait impossible et mon programme  de la journée serait changé.

Durant les moments de repos, mes compagnons ouvraient un sac de plastique qui contenait  des poissons frits, des pains et quelques tomates et ils commençaient à manger, moi aussi j’ai mangé avec eux même si j’ai une grande réserve contre les nourritures grasses  et qui sont trop lentes dans la digestion comme les poissons, car  je savais d’avance que mon ventre serait gonflé et que le pédalage me serait très dur surtout que nous étions dans la montée la plupart du temps.   

Ce rituel a duré tout au long  de cette étape; tous les 5 ou bien 10 km nous nous arrêtions et nous nous asseyions sous l’ombre d’un arbre ou bien d’un rocher et nous ouvrions ce sac magique et nous commencions à manger comme si nous étions en pique-nique. Ce sac d’Ali baba  était rempli de variétés de poisson, car comme ils m’ont dit; la vielle ils étaient allés au port d’Agadir et avaient acheté une caisse  de 5 kg de poissons variés: sardines, soles, merlans, anchois, pageots…  Et à l’aube, ils sont réveillés et ils les ont frits.      

Au coucher du soleil  nous étions toujours sur nos vélos à 40 km de la ville de Tafroute au milieu d’un grand  Douar au bord de la route. Alors, il a fallu s’arrêter pour chercher un lieu pour passer la nuit. 

La recherche a commencé du Dour d’Ait Mezal jusqu’au Douar de Taourirt Wazal car sur ce trajet de plus 2 km il y avait beaucoup de maisons l’une près de l’autre et devant chaque épicerie ou bien un groupe d’hommes qui étaient assis près de la route, et nous arrêtions et nous demandions s’il y avait quelqu’un qui louait une chambre ou bien une maison pour passer la nuit mais malheureusement, leurs réponses étaient toujours négatives. Alors après Taourirt Wazal, c’était la fin des habitas et nous avons décidé de faire demi-tour et redescendre jusqu’au Douar d’Ait Mezal  pour chercher une deuxième fois sinon, nous allions passer la nuit à la belle étoile, car il faisait un peu tiède et personnellement j’étais prêt. Heureusement près d’un dispensaire qui était en cours  de construction, nous avons vu des ouvriers qui étaient en train de se laver et de laver leurs vêtements  près d’un robinet alors, nous avons voulu seulement remplir nos bouteilles au début mais, en parlant un peu avec eux sur notre « galère » et notre recherche d’une chambre pour passer la nuit l’un d’eux nous a invités à passer la nuit avec eux et ç'a été  le soulagement pour nos tous.

Nous avons fait entrer  nos vélos dans l’enceinte du dispensaire et précisément dans la future sale d’attente pour les patients. Après, nous sommes allés dans une grande chambre qui serait sans doute le bureau du médecin, car il y avait seulement cette chambre et une autre où les murs étaient revêtus de carrelage blanc synonyme de salle de soins. Après avoir pris nos places, car il y avait du désordre au milieu de la chambre, nos hébergeurs ont préparé du thé pour nous et ils se sont excusés de ne pas avoir eu assez de pain, car il était  impossible pour eux  d'en trouver  après le coucher du soleil dans cette région. Pour le diner ils ont préparé du riz et moi je leur ai donné  deux boites de conserve que j’avais  dans mon sac de vélo et ils les ont mélangées avec le riz pendant sa cuisson.

Mes compagnons ont été très heureux de cette aventure, car c’était leur première sortie à vélo et ils avaient pu faire plus de 100 km dans une région montagneuse, vraiment c’est un exploit si on regardait bien les vélos qu’ils  avaient: des vélos trop lourds avec des accessoires de mauvaise qualité surtout les dérailleurs, car dans la montagne il faut avoir un vélo très léger et un dérailleur de marque célèbre car c’est l’élément que le cycliste utilise le plus.  Pour moi, j’étais aussi très heureux de cette compagnie  quoique j’ai perdu une journée, car mon programme c’était ce jour-là  de passer la nuit à Tafroute mais, sur la route il faut s’attendre à tout.

Après avoir mangé, nous sommes tombés KO ! Entassés l’un près de l’autre sans couvertures heureusement, il faisait un peu tiède.  


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Une pause à Biougra avant le commencement de la montée dans la partie ouest de l'Anti-Atlas.

En sortant de Biougra, j'ai rencontré trois messieurs qui avaient eux aussi l'intention d'aller à Tafroute.
Ils avaient des vélos très lourds;  équipés  d’un cadre en  fer  et ce genre d'engin dans la montée devenait un vrai fardeau ! Et ils avaient aussi un autre fardeau, c'était les sacs à dos qui étaient bien remplis de nourritures et d'eau. 
 
Nous avons perdu beaucoup du temps sur la route à cause de plusieurs arrêts  pour manger ou bien pour réparer un vélo de ces trois extraterrestes.
 
La descente dans cette région; entre Ait Baha et Tafroute, est rare.
Avec un gardien (le monsieur à droite)  d'un post de réseau telephonique au bord de la route.
j’étais très surpris par les  vêtements de mes compagnons;  ils portaient des pantalons, des chemises et des chaussures bien cirées comment s’ils étaient invités à un mariage. 
Le paysage au bord de la route est extraordinaire avec de la montagne, des vallées  et près
 de chaque Douar des centaines d'amandiers.
 
 Les ouvriers du dispensaire nous ont bien accueillis et à cette occasion je leur dis merci, car sans leur aide nous aurions passé la nuit à la belle étoile.

 

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