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le Tour Du Maroc A Vélo

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13 août 2011

Fès - Sidi Kacem

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De Fès à Sidi Kacem en passant par  la capitale Ismaïlite; Meknès, sur une distance de 106 Km.

J’ai quitté Fès, la capitale spirituelle du Royaume sans connaître ma destination d’arrivée, car après la ville de Meknès qui se trouve à 60 km de la ville de Fès, il y a deux itinéraires pour continuer mon voyage jusqu’à la ville de Kénitra; l’étape finale. L’itinéraire N°1, c’est par la ville de Khemissete et  l’itinéraire N°2, c’est par la ville de Sidi Kacem. Alors j’ai décidé de faire mon choix à mon arrivée à Meknès, la capitale Ismailte.

La route entre Fès et Meknès est large, roulante et plate avec parfois des petits virages et de faux plat descendant.
 
A mon arrivée à Meknès, j’ai fait une visite rapide dans la vieille ville surtout près de Bab Mansour, puis je suis allé dans un café pour me reposer, manger un peu et aussi pour prendre une décision sur la route que je devrais prendre; aller à Khemissete ou bien à Sidi Kacem ?

Après une longue réflexion, j’ai opté  pour la ville de Sidi Kacem (Pitija) « Petit jean » comme on l’a surnommé au temps de protectorat français. Mais en regardant la carte à Meknès, j’avais une très grande déception, car j’aurais dû prendre la route de Moulay Idriss depuis la ville de Fès pour aller à Sidi Kacem, car elle est plus fantastique que celle de Fès à Sidi Kacem par Meknès et la route entre Meknès et Sidi Kacem a été la plus mauvaise et la plus monotone  de tout ce voyage qui a duré 15 jours avec une distance de plus 1500 km.

J’ai fait les 45 km qui séparent Meknes et Sidi Kacem sous un soleil de plomb où la température dans cette région dépasse toujours les 40 degrés à l'ombre pendant la saison d’été.

Et j’ai dit 40 degré à l'ombre, alors sur la route il faut ajouter quelques degrés de plus à cause du paysage tout nu; sans le moindre arbre, le soleil au-dessus de ma tête  et le goudron.  L’odeur du goudron était l’odeur la plus répondue, et il y avait des endroits où il se fondait sous mes roues comme du chocolat.  Tout ça, était le résultat de la température très très élevée.

NB : Sur ce passage, j’avais peur que l'une des chambres à air n'éclate, alors pour éviter tout problème et d’être dans l’obligation de faire un arrêt sous ce soleil d’enfer, j’ai décidé de dégonfler un peu les pneus.    

Je suis arrivé à Sidi Kacem vers 14 h 30 épuisé à cause de la chaleur étouffante qui règne dans cette région du Maroc. En entrant à l’hôtel qui se trouve au centre-ville de Sidi Kacem, le réceptionniste m’a vu et il a cru que j’étais un touriste étranger il m’a dit ‘’ bonjour monsieur !’’ Je lui ai répondu en dialecte marocaine « salamo alykoum » Traduction « que la paix soit avec vous » il m’a dit « vous êtes marocain ? »  je lui ai dit « ana  khok khal rass »  Traduction : « je suis ton frère aux cheveux noirs » (en général les touristes et surtout les Européens  qui viennent au Maroc ont les cheveux blonds). Il m’a répondu « c’est la première fois que je vois un Marocain faire des voyages à vélo ».

Ce réceptionniste m’a bien accueilli, il m’a donné une chambre un peu « fraîche» au rez-de-chaussée, car les autres chambres qui sont dans l’étage supérieur, elles étaient comme des Hammams (bain maure). Pour la douche, il n’a pas voulu prendre les 5 Dh (sur la porte de la douche, j’ai lu « douche 5 Dh »), et il m’a dit « c’est gratuit pour toi ».

Vers 18 h, je suis sorti de l’hôtel pour faire un tour dans la ville, à ce moment les rues ont commencé à se remplir de monde, car à mon arrivée, il n’y avait personne qui rôdait à cause bien sûr de la chaleur.

Les habitants de cette ville n’ont aucun lieu pour se distraire comme il m’a dit le réceptionniste de l’hôtel. Ils passent la journée cloués dans leurs maisons, et avant le crépuscule, ils commencent à sortir cette fois pour fuir la chaleur des maisons et profiter un peu de la fraîcheur de la nuit. Les femmes s’assoient  devant leurs ports, les hommes aux terrasses des cafés et autres; hommes et femmes,   font  le va et vient dans les rues qui sont remplies  par des marchands ambulants.

C’est comme ça que  les Kacimis passent  les journées chaudes de l’été et c’est comme eux que j’ai passé la soirée; café, vagabondage dans les rues puis café jusqu’à minuit.

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Entre Fès et Meknès en train de boire un bol de "Saycok" (du couscous avec du petit lait)
 
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La soirée au centre ville de Sidi Kacem. 
 
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27 juillet 2011

Taza - Fès

Image by FlamingText.com


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De Taza à Fès en passant par Matmata, Birtam-tam, Ras Tabouda, Sidi Harazem sur une distance de 120 Km.

J'ai pris la route vers 7h direction la capitale spirituelle du royaume: Fès, qui se trouvait à 120 km de la ville de Taza dans un paysage bien différent de celui  que j'ai traversé entre Oujda et Taza; des arbres dans les champs et au bord de la route plus des virages, de petites montées et de petites descentes ce qui m'avait poussé  à faire des changements de braquets de temps à l'autre et ça je l'aimais bien.  Par contre, la circulation  sur cette route était plus élevée que sur les deux premières étapes: Oujda-Taourirt et Taourirt-Taza et ça je  ne l'aimais pas du tout, car cette route entre Fès et Taza est un passage préféré des conducteurs d'autocars, de camions et de grands taxis pour aller à Nador et Al-Hoceima.

J'ai roulé doucement et chaque fois que j'arrivais dans un village je faisais une pause pour acheter de l'eau minérale et se  laver  et à la fin de la pause je prenais une bouteille d'eau de robinet  et je la versais sur moi; une vraie douche en plein air. Après, je prenais la route sous un soleil d'enfer mouillé de la tête jusqu'aux pieds  mais seulement quelques kilomètres après, j'étais entièrement sec comme si j'étais passé sous un séchoir et en réalité c'était vrai, car en plus de la chaleur, il soufflait un vent du sud-est très chaud comme un séchoir. Heureusement, une grande partie de cette étape, il était dans mon dos. Si ç'avait été le contraire, j'aurais eu deux ennemis  à affronter: le vent et la chaleur.

Cette étape a été la plus dure étape sur ce  parcours du retour vers Kénitra, pas à cause de la route; elle était dans la majeure partie plate et roulante et pas à cause de la distance; 120 Km seulement,  mais à cause de la chaleur; une chaleur d'été étouffante dans cette région du Maroc où la température dépassait le seuil du 40°durant cette saison.   

Et durant cette étape et comme je l'avais dit avant, je n'ai pas cessé de boire,  j'ai bu six bouteilles d'eau minérale de marques différentes: Sidi Ali, Sidi Herzem, Bahia, Ciel…  Depuis mon départ de Taza jusqu'à mon arrivée à la ville de Fès et après l'arrivée aussi, car à Fès il faisait très chaud même la nuit et si on fait un petit calcule de CM2 : une bouteille d'un litre et demi multiplie par six ça donne neuf litre (1,5 x 6 = 9). Neuf litres d'eau dans une journée, il faut être un chameau pour boire cela en temps normal. Vraiment c'était un record pour moi.  

Après le village de Birtam-Tam où j'ai pris mon déjeuner, il y avait une longue descente dans la vallée de Sebou jusqu’au pont sur la rivière qui portait le même nom. Une descente technique et très dangereuse à cause du nombre de véhicules sur ce passage, alors je l'ai faite prudemment; les mains sur les freins. Après le pont  et le passage près de la station thermale de Sidi Harazem, il n'y avait que du plat jusqu’à l'entrée de  la ville de Fès puis une petite montée pour aller à Fès El Bali (la vieille ville). 

Chaque fois que j'arrivais dans une ville, la première chose que je faisais, c'était de trouver une chambre dans un hôtel le plus tôt possible pour se laver, laver mes sous-vêtements et se reposer un peu. Mais malheureusement à Fès je n'ai pas trouvé une seule chambre vide. J'ai cherché dans toute la vieille ville, sans résultat. Tous les hôtels étaient pleins.

NB: je ne cherchais pas d'hôtels avec des étoiles ou bien de grands palaces, je ne cherchais du luxe non plus, car je n'avais pas les moyens. Mais, je cherchais seulement des hôtels où il y a un lit, un oreiller  pour dormir et de l'eau pour se laver, pas plus.

À la fin et après plusieurs recherches et dans un hôtel près de Bâb Boujeloud, j'ai parlé un peu avec le propriétaire, il m'a posé des questions sur mon voyage, mes origines, alors j'ai répondu à toutes ses questions et je lui ai dit que ma famille habitait la ville de Kénitra et que moi, je travaillais dans le village de Smimou, province d'Essaouira. Quand il a entendu Smimou, Essaouira, il a eu un très large sourire  et il m'a dit qu'il avait travaillé dans cette région après l'indépendance comme comptable des forces axillaires et il m'a invité à s'asseoir avec lui dans la salle de réception. J'ai bu un verre thé avec lui et nous avons parlé de la région de Haha: Smimou, Tamanar, Ait Daoud… il était très content de se rappeler ces régions qui n'avait pas visitées depuis les années soixante-dix. Et à la fin il m'a dit "je vais t'aider, une chambre va se vider vers 20 h. Est-ce que tu peux attendre?". J'ai dit oui bien sûr, car je savais d'avance que je ne pourrais pas trouver une seule chambre vide dans cette ville que l'on considère parmi les villes les plus touristiques du Royaume et sur ce sujet je lui ai demandé "est-ce qu'il y a beaucoup de visiteurs, car tous les hôtels sont pleins". Il m'a répondu "il n'y a pas beaucoup de visiteurs, mais il y a peu d'hôtels à Fès" et il a ajouté " à Essaouira il y a plus d'hôtels qu'ici et Essaouira est une petite ville si on la compare à Fès la deuxième ou bien la troisième ville du Royaume". Je lui ai dit que Fès est une ville impériale et mondialement connue et qu'elle méritait des infrastructures touristiques  à la hauteur de sa renommée qu'en plus les autorités voulaient organiser la coupe du monde (le Maroc a été candidat pour l'organisation de la coupe du monde 2006 et aussi 2010) et ils avaient aussi un projet de 10 millions de touristes à l'horizon de 2010. Il m'a regardé avec un sourire ironique et il a dit "10 millions de touristes ! Il préférable pour ces visiteurs de passer la nuit à l'aéroport, car où moins là-bas, il y a de l'espace ".

Je suis tout à fait d'accord avec lui, vraiment il y a un manque considérable dans les infrastructures touristiques au Maroc. Par exemple entre Tétaoun et El Jebeha qui se trouvent dans une région extraordinaire sur la côte méditerranéenne qui mérite bien des investissements dans le domaine touristique, je n’ai pas vu un seul hôtel et le cas est le même pour d'autres régions du royaume qui sont superbes dans les montagnes du Rif, dans les montagnes  l'Atlas, dans le Sud et sur la côte atlantique aussi et je peux situer par exemple: Ain Oum Rabia; des sources ignorées dans le Moyen Atlas, les cascades d'Ouzoude aussi dans la région d'Azilal, elles sont parmi les plus beaux sites du Royaume, mais malheureusement, elles sont marginalisées, la station de ski d'Oukaimeden, l'une des rares stations de sports d'hiver en Afrique mais, pour accéder à ce lieu fabuleux, il faut avoir un hélicoptère, car la route est dans un état lamentable,  les plages sauvages de Mirlhfet sur la côte atlantique et d'Oued Law sur la côte méditerranéenne que peu de monde connaît. Dans le sud il y a plusieurs lieux magiques comme les dunes de Merzouga et M'hamid Ghizlane, les gorges de Boumalne Dades et de Tineghir qui sont des lieux vraiment extraordinaires mais, malheureusement avec un manque considérable dans les infrastructures touristiques: routes, transports, hôtels, restaurants, services.

NB: la liste est longue mais, je vais m'arrêter à ces lieux seulement.         

J'ai laissé ma Bmw et mon bagage dans la salle de réception et je suis allé dans une toilette pour se laver et changer mes vêtements puis je suis sorti faire un tour dans la vieille ville qui était pleine de monde. Beaucoup de marocains visitaient  Fès en été  malgré la chaleur et la plupart d'entre eux se rendaient dans les stations thermales de la région: Sidi Harazem et Moulay Yacoub.

Après une visite éclaire dans les ruelles de la vieille ville, je suis allé dans un restaurant à repas rapide, j'ai pris un sandwich et je suis allé dans un café populaire où j'ai demandé un verre de thé avec de la menthe en attendant 20 h.

Après 20 h, je suis allé à l'hôtel, j'ai trouvé la chambre que m'avait promise le propriétaire vide mais sur la terrasse. J'ai monté mes affaires et j'ai laissé ma petite reine dans la salle de réception. Dans la chambre, la seule chose que j'avais faite, c'était de régler l'alarme de mon portable sur 6h du matin et je me suis tombé KO sur le lit en laissant la porte et la fenêtre ouvertes pour aérer la chambre qui était chaude comme un Hammam.


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A quelques kilomètres de la ville de Fès et précisément près de la station thermale de Sidi Harazem, j'étais KO !  

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Bâb Boujloudc'est l'accès principal qui permet de découvrir la médina de Fes. Immense et décorée de faïences bleues et vertes, Cette géante porte est faîte en bois de cèdre et stucs sculptés. 

Cette photo je l'ai prise de la terrasse de l'hôtel.

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5 juillet 2011

Taourirt-Taza

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De la ville de Taourirt à la ville de Taza en passant par
Guercifsur une distance de 115 Km.

J'ai quitté la ville de Taourirt vers 7h, après avoir pris mon  petit-déjeuner dans un petit café, direction la ville de Taza. Au début, la route entre ces deux villes était plate et le paysage était désertique jusqu'à la ville de Guercif qui se trouve à 64 km de la ville de Taza.

A Guercif, j'ai fait une longue pause pour manger, m'approvisionner et me reposer. Après la pause, j'ai pris la route doucement cette fois, le paysage a changé avec un peu de verdure et des arbres (des oliviers) au bord de la route et dans les champs.

A 30 Km de la ville de Taza et dans un grand espace de repos  pour les vacanciers il y avait un café-restaurant et une grande place des jeux pour les enfants, alors j'ai décidé de faire  une deuxième pause, j'ai pris une limonade et un paquet de biscuits et je me suis allongé sur une chaise pour contempler le paysage de cette région: un paysage désertique et lunaire.

Après cet espace de repos, j’ai rencontré la seule difficulté de cette étape; c’était le col de Rejem-Zhazha: un petit col de 579m. Après ce col, j'ai roulé dans le faux plat descendant jusqu'à la rentrée de la ville de Taza. Après la rentrée, il y avait une petite montée pour aller à la nouvelle ville et une autre pour aller à l'ancienne ville, car à Taza l'ancienne ville est loin de la nouvelle ville (1,5 Km par la route et 500m à pied) et ce n'est pas  le cas dans les autres villes du Maroc ou l'ancienne ville se trouvait au centre entouré par la nouvelle ville.

Dans la nouvelle ville près du bureau de la CTM (compagnie du transport au Maroc), j'ai pris une chambre dans un hôtel au prix de 40 Dh la nuit. La chambre a été très propre, mais malheureusement à mon arrivée il y avait une coupure d'eau potable dans toute la ville. J'ai parlé avec la propriétaire à propos de cette  coupure, elle m'a dit " ici, c'est toujours comme ça durant les mois d'été. Parfois ils coupent l'eau le matin, parfois c'est l'après-midi et parfois c'est toute la journée". Je lui ai dit que je voulais prendre une douche et laver mes sous-vêtements, elle m'a répondu " pour te laver toi-même je vais te dépanner par un seau d'eau. Pour tes vêtements, il faut les laisser jusqu'à la nuit".  J'ai pris le seau d'eau sans ajouter un seul mot et je suis allé dans les toilettes.

Après avoir fermé l'oeil un peu et repris un peu de force, je suis sorti pour faire un tour dans la ville. Au début  j'ai visité la nouvelle ville, puis  je suis monté vers l'ancienne, car elle se trouvait dans un étage plus élevé avec une longue muraille qui  l'avait protégée hier des envahisseurs et aujourd'hui de cette civilisation sauvage.

Durant mes voyages à vélo au Maroc, j'ai visité plusieurs villes et il y a des villes où j'ai encore de bons souvenirs et il y en a d'autres, non. Et parmi les villes que j'avais admirées, c'était La ville de Taza ou bien les deux villes de Taza; la nouvelle et l'ancienne. Elles sont très jolies et très propres avec une population modeste et accueillante.  


 

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Une pause dans un café au bord de la route à 30 km de la ville de Taza.
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La ville de Taza, véritable porte entre le Maroc occidental et le Maroc oriental. Cette ville est entourée de montagnes; au nord le Rif, au sud le moyen Atlas.

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 Près d'une fontaine dans la vieille ville. Vraiment, c'est une charmante ville; très jolie et très  propre aussi avec une population très modeste.

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Dans la vieille ville avec une belle vue sur la nouvelle ville et les environs.

La vieille ville, encore ceinte de ces remparts, occupe la terrasse supérieure; la ville moderne, à l'écart, fondée en 1920, s'étale sur la terrasse inférieure.

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L'après-midi, les habitants de la nouvelle ville montaient vers la vieille ville et comme toutes les villes marocaines, c'est dans l'ancienne cité qu'il y a de l'animation.

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16 juin 2011

Oujda - Taourirt

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L'itinéraire de retour en vert de la ville d' Oujda à la ville de  Kénitra en passant  par Taourirt, Taza, Fès et Sidi Kacem sur une distance de 530 Km.


La veille dans la  chambre de l’hôtel à Oujda, j’avais décidé de faire le retour à la maison sur ma petite reine au lieu de prendre l’autocar comme cela était programmé avant mon départ de Kénitra. J’ai pris cette décision pour trois raisons: la première raison, c’était à cause de l’encouragement des deux messieurs que j’avais rencontrés; le premier, c’était le garçon de l’hôtel  à Ketama et le seconde, c’était le monsieur sur une bicyclette, que j’ai rencontré à l’entrée de la ville d’Oujda. La deuxième raison c'était un défi  de plus pour moi à relever et la troisième raison, c’était, pour que ce voyage soit complet, qu’il fallait que je  fasse le retour à vélo, comme ça je n’aurais pas de regret comme m’ont dit les deux anges de la route (voir l’étape de Ketama et l’étape d’Oujda).

L’itinéraire de retour (voir les flèches vertes sur la carte ci-dessus) a été très facile et très court aussi, seulement 530 Km, mais sur le plan de paysage, il a été monotone, ce n’est pas le cas comme l’itinéraire de l’aller (voir les flèches rouges sur la carte ci-dessus) qui a été très long (1000 Km) et très dur aussi, surtout dans les étapes montagneuses du Rif et sur le plan de paysage, il a été extraordinaire du début jusqu’à la fin et comme je l’avais dit avant, cet itinéraire de l’aller est parmi les itinéraires les plus beaux du royaume du Maroc.

Heureusement, cet itinéraire n’est pas le seul au Maroc, car il y en a d’autres plus fantastiques aussi dans les autres régions du Royaume, malheureusement la majorité  des voyageurs qui visitaient ce pays à vélo ou bien par un autre moyen de transport,  prenaient la route côtière de l’Atlantique et la plupart d’entre eux disaient « j’ai traversé le Maroc ou bien j’ai visité le Maroc». En réalité, c’est faux, le royaume Maroc ce n’est pas la côte atlantique. Le royaume du Maroc, c’est plus de 710.000 Km²: de la côte méditerranéenne au nord jusqu’à la frontière avec la Mauritanie au sud et de la côte atlantique à l’ouest jusqu’à la frontière avec l’Algérie à l’est et au sud-est. Toute cette immensité a donné  un centre riche avec des villes historiques; Fez, Marrakech et Meknès et un sud millénaire avec de vieilles Kasbahs et des gravures rupestres  qui sont témoignes  de l’ère préhistorique, sans oublier aussi les chaînes montagneuses du Rif et de l’Atlas et leurs centaines de rivières, de sources, de cascades, de vallées et de sommets couvertes de neiges pendant une grande période de l’année et en fin le Sahara, ça c’est la cerise sur le gâteau, qui occupe une très grande partie du sud du Maroc et qui laisse le visiteur bouche bée par son immensité, son calme, ses dunes, ses oasis, ses hommes bleus, ses animaux invisibles… et ses mirages aussi.

La côte atlantique est un peu « moderne » et cela aussi c’est un argument de plus pour éviter ce parcours, avec de grandes villes d’aspect européen; Tanger, Casablanca, Agadir, et des routes pleines de véhicules, sans oublier les embouteillages à l’entrée de la plupart des agglomérations  de cette côte, ce qui est  dangereux pour un cycliste. Par contre, le centre et surtout l’est et le sud-est sont des régions « traditionnelles », 100 0/0 marocaines sur tous les plans: culturel, artistique, culinaire, vestimentaire… Vraiment, ces régions ont conservé leur marocanité et le bonus pour un cycliste dans ces régions-là; ce sont les routes, elles sont presque vides, c’est extraordinaire pour faire le vélo en toute tranquillité et liberté aussi, car elles sont des régions « sécurisées » pas par les agents de sécurité, mais par le respect  et l’hospitalité de ses habitants envers n’importe quel « étranger »  quelle que soit sa race ou bien sa religion.   

Je ne fais pas de la publicité  pour mon pays et je ne travaille pas pour le ministère du tourisme non plus, mais je dis ça seulement pour partager avec les gens qui aiment les voyages, des lieux superbes à voir, des moments pleins de plaisirs et de découvertes. Découverte de nouveaux paysages et des nouvelles cultures, car le royaume du Maroc est un pays multiculturel et multilinguistique et pour les amateurs des voyages à vélo, je leurs dis: le royaume du Maroc est parmi les rares pays de monde où dans un itinéraire de pas plus de 500 km, un voyageur à vélo peut faire de la côte, de la montagne et du désert aussi.               

Est-ce qu’on peut trouver cette variété de paysages dans d'autres pays ?


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Première étape de cette deuxième partie de mon voyage dans le Nord du Maroc de la ville d'Oujda à la ville de Taourirt en passant par la petite ville d'El Aioun sur une distance de 108 Km.


J’ai quitté la ville d’Oujda vers 7h direction la ville de Taourirt qui se trouvait à 108 Km de la capitale orientale.

 

La route entre ces deux villes était très bonne dans une région aussi dépourvue d’accident géographique notable que de véritable source d’intérêt; çà et là une kasbah ou bien un grand village; presque partout une maigre steppe que broutaient par endroits, des moutons et des dromadaires; voilà en définitive un itinéraire dont le principal intérêt est celui d’une liaison rapide entre le Maroc oriental et le Maroc occidental. Pas la moindre difficulté sur ce parcours rectiligne à part la chaleur, une chaleur de mois d'août étouffante.

 

A El-Aïoun, une petite ville qui se trouve à mi-chemin entre Oujda et Taourirt, j’ai fait une longue pause dans un café où j’ai pris un gâteau et un verre de lait avec du sirop. Après une demi-heure de repos, j’ai pris la route après avoir acheté de l’eau, deux morceaux de chocolat  et des biscuits, car l’El-Aïoun était la dernière escale pour s’approvisionner avant l’arrivée dans la ville de Taourirt.

Le paysage entre El-Aïoun et Taourirt était le même qu’entre Oujda et l’El-Aïoun; un paysage désertique, plat et monotone, rien à voir sur cette route à part un soleil de plomb qui se trouvait au-dessus de ma tête dans un ciel clair, pas un seul nuage pour me cacher et m’épargner un peu de ses rayons brûlants.

Vers 13h je suis rentré à Taourirt un peu fatigué, pas à cause de la route, car comme je l’ai dit avant, elle était plate, mais à cause  de la chaleur. Vraiment, il ne faut pas venir ici en été, ça, je le conseille pour tous les amateurs de voyage à vélo.

Après une visite rapide dans la ville, je suis allé dans un hôtel, il y en avait deux dans toute la ville, alors j’ai choisi celui qui se trouvait sur le plus grand boulevard près du rond-point (voir photo au-dessous), car je l’ai vu très grand et de l’extérieur il était « propre ». Malheureusement, j’ai fait le mauvais choix, car à l’intérieur  je me suis trouvé dans un vrai taudis avec des chambres trop sales, des lits et des couvertures d’un autre temps et pour les toilettes je ne parle pas, car pour y rentrer il faut avoir un masque à gaz et je ne pouvais pas faire une marche arrière, car j’ai déjà payé les 30 Dh et en plus je n’avais pas  pu prendre le risque et aller voir l’autre hôtel. « Mieux vaut une perte que deux »

NB: l’après-midi dans un café, le garçon m’a dit que l’autre hôtel  était très propre.

Cette mésaventure a été très utile pour moi durant les autres voyages et chaque fois que je rentrais dans un hôtel je demandais au responsable de voir la chambre avant de payer. Mais malheureusement dans les villes où il n’y avait qu’un seul hôtel, je ne pouvais rien faire et le pire c’était dans les villes où il n’y avait pas d’hôtel (voir l’étape de Taftach).

L’après-midi, je l’ai passé dans un café, car je n’avais pas pu bouger à cause de la chaleur qui régnait encore et les rues de la ville étaient presque désertes de toute âme.

Vers 18h, les gens ont commencé à sortir de leurs maisons et la plupart d’entre eux  allaient vers l’ouest de la ville, alors je les ‘ai suivis jusqu’à une petite fontaine, qui se trouvait à la sortie de la ville. Arrivé sur ce lieu, j’ai vu des gens, la plupart en famille, les uns sur les bancs et les autres faisaient "le pèlerinage" au tour de cette "sacrée" fontaine. Vraiment, elle est sacrée cette fontaine, car c’était le seul lieu pour toute une population pour se rafraîchir et passer un peu de temps loin de leurs habitations. Moi aussi, j’ai fait trois ou bien quatre tours au tour de cette fontaine puis, j’ai pris le chemin du retour vers la ville où j’ai pris mon diner et acheté mes provisions pour l’étape de Taourirt-Taza.

Dans la caverne d’Ali baba, c’était le nom que j’avais donné à cet hôtel, j’ai cherché dans toutes les chambres, elles étaient toutes ouvertes et j’étais le seul client "prisonnier" avec le propriétaire, un vieil homme très malade qui toussait tout le temps et une grosse femme; sa femme, sa concubine ou bien une employée  de l’hôtel ? Je n’ai pas su qui elle était. Mais la plupart du temps, ils étaient toujours dans la même chambre, ils parlaient de la vente de l’hôtel et des problèmes avec les autorités de la ville et ça se voyait que l’hôtel était au bord de la faillite  et dans cette discussion, c’était la femme qui parlait le plus et c’est toujours les femmes qui parlent le plus. Après plusieurs recherches, j’ai pu trouver un oreiller, un matelas et une couverture, qui étaient, heureusement, en bon état, après, je suis allé sur le balcon qui était très large et j’ai préparé mon lit loin de des chambres et leurs odeurs nauséabondes.


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J’aurais dû prendre la route du Rif pour le retour à la maison, car malgré les difficultés dans cette région, il y avait des beaux paysages au bord de la route; par contre sur ce parcours entre Oujda et Kénitra par la route nationale N1, il n'y avait ni difficulté  ni rien à voir à part un paysage monotone et du soleil de plomb au dessus de ma tête.   

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Une petite fontaine à la sortie de la ville pour tous les habitants de Taourirt qui venaient ici après le crépuscule (à ce moment-là que les autorités la démarraient). La plupart des gens venaient en famille  pour se rafraîchir  et passer un peu de temps après une journée très chaude que la plupart d’entre eux avaient passée cloués entre quatre murs surtout les écoliers qui étaient en  « vacances ».

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Il y a des villes au Maroc qui sont presque  mortes, pas d'animation, pas d'endroit pour passer une journée de vacances surtout pendant les mois d'été, qui sont très chauds. Personnellement  j’ai passé seulement un après-midi dans cette ville de Taourirt et croyez-moi je l’ai passé collé sur une chaise  dans un café pour regarder  « Al jazzera », car il faisait très chaud  et les rues de la ville étaient désertes jusqu'au crépuscule

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L'hôtel où j'ai passé la nuit à Taourirt, il se trouvait au centre-ville. D’apparence  c'est un « joli » hôtel, mais à l'intérieure, c’est un vrai taudis.

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9 juin 2011

LE RIF

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L'itinéraire de la première partie de mon voyage à vélo dans le Nord du Maroc. C’est l’un des itinéraires les beaux de tout le Royaume du Maroc. J’aimerais le refaire un jour à vélo bien sûr.


La fin de la première partie de ce voyage à vélo dans le nord du Maroc. En général cette première partie de onze jours a été superbe et très intéressante sur tous les plans: touristique, sportif, culturelle… Je me suis bien amusé de ma sortie de la ville de Kénitra dans l’ouest du Maroc sur l’Atlantique jusqu’à mon arrivée à la ville d’Oujda à l’est du Maroc près des frontières algéro-marocaines en passant par le Rif. Durant ce trajet de plus de Mille kilomètres, j’ai traversé des dizaines de villes et des centaines de villages, je n'ai vu que de beaux paysages ; des plages, des criques, des montagnes, des vallées, des rivières, des sources… J’ai rencontré des centaines de personnes au bord de la route, dans les cafés et aussi dans les hôtels où j’ai passés mes nuits. Vraiment cet itinéraire est l’un des plus fantastiques de tout le royaume et je le conseille pour tous les amateurs du voyage à vélo.

NB: aujourd’hui, il y a une route 100% côtière de la ville de  Tanger jusqu’à la station balnéaire de Saïda, mais il est préférable de faire un peu de côte et un peu de montagne.

Cette région du Maroc est un peu inconnue par beaucoup de marocains et elles sont rares les personnes des autres régions du Royaume qui voyageaient ici pour passer leurs vacances, car la plupart d’entre eux préférent la côte atlantique et ces célèbres plages: Asila, Larache, Moulay Bousselham, Mehdiya, Bouznikha, Skhirat, Mohammedia, Azmmour, Elhaouziya, El Oualidia, Souira Kédima, Essaouira,Trhazoute, Agadir, Aglou, Mirhleft, Sidi Ifni… .Personnellement j’ai vu toutes ces plages de la côte Atlantique et j’ai vu aussi les plages de la côte méditerranéenne et je dirais avec sincérité pour tous les amateurs de la nature que la côte méditerranéenne du Maroc est beaucoup plus jolie que la côte Atlantique avec des plages extraordinaires, des criques, de la falaise et le bonus sur cette côte; c’est la montagne qui a donné un charme de plus à cette côte de 500 Km. Le seul point noir sur cette côte c’est le Kif et le haschich surtout entre Oued Laou et Ketama en passant par El Jebeha et on peut ajouter aussi à ce point noir la contrebande et l’immigration clandestine. Tous ces éléments d’insécurité n’encourageaient pas les gens à voyager dans cette région, mêmes les opérateurs touristiques ne prenaient pas le risque d'envoyer leurs clients dans le Rif et personnellement je n’ai pas vu un seul autocar touristique sur cette route surtout entre Oued Laou et Ketama en passant par El Jebeha et la plupart des touristes qui voyageaient ici, ils  venaient seulement pour le K… Vraiment il y a danger sur cette route surtout dans les environs de Ketama où j’ai vu des dizaines de Bznaza (trafiquants) qui essaient par tous les moyens de vendre leurs marchandises à des routiers en faisant des « barrages » au bord de la route.     

A la fin voici un article que j’ai lu sur ce site www.lexpress.fr et qui décrivait  bien cette région du Rif et la côte méditerranéenne marocaine de Tanger jusqu’à la station balnéaire de Saïda. Cette côte de 500 Km que j’aimerais un jour  revisiter à vélo bien sûr et avec mon fils qui a aujourd'hui quatre ans et un vélo de quatre roues.

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Bonne route mon enfant !


 

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Les dix étapes de ce voyage à vélo dans le Nord du Maroc.

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L'article intégral de Lexpress.fr

Connaissez-vous la côte du Rif? Non? Normal, en France, les tour-opérateurs ignorent superbement ces 500 kilomètres de côtes splendides, bordées par la Méditerranée et qui s'étendent, dans le nord du Maroc, entre Tanger et l'Algérie. De Tétouan, notre route vers l'est sera donc solitaire et longera, sur 130 kilomètres, plages désertes et criques secrètes, gorges et falaises jusqu'à El-Jebha, le terme de notre voyage, où la route quitte les rivages pour s'enfoncer dans la montagne vers Ketama.

Peu nombreux sont les visiteurs à s'aventurer en terre rhomara. A l'ombre des sommets du Rif, mer et montagne se confondent pour donner naissance à une côte sauvage, escarpée et superbe. Pourtant, personne ne vous incitera à vous aventurer dans cette direction. Ni les guides, tout occupés à résumer les beautés du Rif à la seule ville de Chechaouen, là-haut dans la montagne, et pour qui le bord de mer demeure terra incognita, ni les habitants d'Oued Laou, l'une des seules bourgades de la côte, qui vous montreront d'une main résignée le meilleur moyen de rejoindre ces mêmes sentiers occupés par des caravanes de touristes. Non pas qu'on ne veuille pas de vous, mais, là-bas, «il n'y a rien à voir». Oualou («rien»). Et pourtant… Oualou, cela veut dire pas d'hôtel, pas de cartes postales et pas de marchand de tapis. Voilà qui soulagera le portefeuille. Les sens, en revanche, seront plus sollicités qu'à l'accoutumée. Au point de se demander par quel miracle la côte des Rhomara a été épargnée…

Le Rif marocain est la région la plus isolée du pourtour méditerranéen. Le désenclavement des provinces du Nord est désormais un objectif prioritaire du roi Mohammed VI, mais, pour l'instant, les aides de l'Etat ne profitent qu'aux rives du détroit de Gibraltar. Là-bas, vers Tanger, le développement économique défigure le littoral: les bétonneuses sont déjà à l'œuvre. En attendant qu'elles atteignent les Rhomara, prendre à gauche le long de la côte, c'est encore un peu partir à l'aventure. Pour aller à Oued Laou, il faut quitter tout d'abord Tétouan par la route côtière. La bande goudronnée se rétrécit et annonce rapidement la couleur: les amortisseurs de la voiture seront mis à rude épreuve. Du cap Mazari, la vue est imprenable. A l'ouest, le djebel Moussa, Cabo Negro et la presqu'île de Ceuta se chevauchent à l'horizon. Derrière, on devine même le rocher de Gibraltar, perdu dans la brume. Là-bas, c'est le détroit. Ici, commence vraiment la mer Méditerranée. Comme pour mieux nous en convaincre, la terre, rouge, s'est donné des airs de maquis corse: le chant des cigales couvre presque le bruit des grands taxis. On les entend venir de loin, serpentant entre les forêts de pins, rétrogradant péniblement dans les virages en épingle. Ici, la montagne se jette dans la mer et la route épouse les accidents de la nature. Elle dévale des pentes vertigineuses, remonte l'embouchure des oueds, fait volte-face à l'entrée de canyons profonds, tergiverse tant et si bien qu'il devient inutile de compter les kilomètres. En bas, au fond des calanques, se cachent des plages de sable noir. Pour y aller? Au mieux, un petit sentier escarpé. Mais, à l'arrivée, la baignade est à la mesure de l'effort: mer d'huile, eau limpide et plage déserte…

Avec ses riches villas alignées le long de la plage, la petite station balnéaire d'Oued Laou ne vit que l'été. En revanche, à quelques kilomètres, Beni Said se réveille chaque semaine. C'est à croire que toute la montagne s'est donné rendez-vous au souk du samedi: un océan de chapeaux de paille, arrivés à cheval, à pied, à bord de bus fatigués ou de grands taxis surchargés. Les femmes se sont enveloppées dans leur plus beau mindel, la couverture traditionnelle rouge et blanc. Des hommes endimanchés sirotent leur thé à l'ombre des eucalyptus.

Mais il faut reprendre la route. Le paysage devient plus aride. Au détour d'un virage, quelques paillotes font office de restaurant. Au menu, des sardines grillées, passées directement du filet au barbecue. Sous les cannisses, trois gamins jouent au baby-foot. Bienvenue à Targha. A l'ombre des ruines du fort portugais s'étend une longue bande de sable. La plage serait déserte si un jeune soldat ne la gardait pas. Contre quoi? «Le trafic…» Réponse évasive qui n'ose avouer l'envers du décor. Lequel ne tardera pas à se dévoiler sans ambages. Car après Targha, impossible d'échapper aux champs de cannabis qui dévalent jusqu'à la mer. Vous pouvez admirer la luxuriance inattendue du paysage, mais ne vous en approchez surtout pas. Au rayon dégustation, on ne saurait trop vous conseiller d'opter pour un sage et traditionnel thé à la menthe sur la plage de Bou Ahmed. Ici, le vent d'est, le chergui, a dû un jour arrêter les horloges. Trois barques bleues sont alignées sur le sable… Au fur et à mesure que l'on avance vers l'est, la route dévoile de nouvelles baies, enjambe des caps toujours plus hauts. Sur le bas-côté, des enfants aux yeux clairs gardent un troupeau de chèvres alpinistes. Aux points culminants, la vue se multiplie, des dizaines de fois. Ocre, grise, rose, selon l'humeur et le soleil, la côte se pare de ses plus beaux atours.

El-Jebha se voit de loin. Le petit port de pêche s'est niché à l'ombre d'une montagne blanche. Ici, les journées se vivent au rythme des sorties en mer. La nuit, des lumières vacillent au large. On pêche à la lanterne: les poissons se précipitent vers la lumière, il ne reste plus qu'à les cueillir. En échange de quelques dirhams, Mokhtar se fera un plaisir de transformer sa barque en vedette touristique. L'esquif quitte le port et contourne la pointe des Pêcheurs, percée de grottes. Plus loin, la mer a sculpté un cirque naturel dans le calcaire. Aujourd'hui, un voilier est au mouillage dans la lagune. Sur le chemin du retour, un banc de dauphins improvise une parade inoubliable, comme s'il voulait nous persuader de l'inestimable rareté de ce rivage.

A El-Jebha, après avoir hésité pendant 130 kilomètres, la route quitte la mer et remonte vers les crêtes. Une piste de terre rouge invite les vrais aventuriers à poursuivre le voyage. Plus loin, les plages sont-elles encore plus désertes, les criques plus sauvages? Le Rif n'a pas encore livré tous ses secrets.


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14 mai 2011

Bekane-Oujda

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De la ville de Berkane à la ville d'Oujda après une visite éclaire à la station balnéaire de Saïdia sur une distance de 84 Km.

J’ai quitté la ville de Berkane vers 6h, après une nuit blanche passée dans un hôtel de « 00000 », pour aller à la plage de Saïda qui se trouvait  à 20 Km de la ville de Berkane.

Après une heure de pédalage dans une région plate où la route passait entre des dizaines de fermes, je suis arrivé à Saïda qui se trouve à quelques mètres seulement de l’Algérie.

La plage de Saïda est l'une des plages les plus célèbres du Maroc. C'est la perle bleue de la Méditerranée comme on la nomme ici, mais malheureusement à mon arrivée je l'ai trouvée trop sale; beaucoup d'ordures dans les rues et sur la plage aussi. Quelle honte pour le tourisme dans cette région qui est l'une des régions les plus appréciées par beaucoup de Marocains et cette plage est la seule pour toute la région de l'est du Royaume. Des milliers de personnes viennent ici chaque été des régions de Berkane, Oujda, Ahfir, Jerada... et de Nador aussi sans s'oublier bien sûr les émigrés marocains qui sont d'origine Rifaine ou bien de Chark (l'est) du Maroc et qui viennent eux aussi par des milliers pendant les vacances estivales.

Vers 8h30min, j’ai pris la route direction Oujda en passant par Ahfir. La route entre la plage de Saïda et la petite ville d’Ahfir est plate et elle longe de près de la frontière algéro-marocaine. 

A Ahfir j’ai fait une longue pause dans un café puis j’ai pris la route. Après quelques kilomètres de ma sortie de la ville d’Ahfir, j’ai rencontré la seule difficulté de cette étape; c’était le col de Guerbouss: un petit col de 539m. Un col de quatrième catégorie comme on classait ce genre de montée dans le tour de France. J’ai passé ce col doucement et ce n’est rien à voir avec les cols de Rif qui sont de la première catégorie et que j’avais franchis sous un soleil de plomb avec une grande peine.

Après le col de Guerbouss, j’ai roulé doucement sur une route large et plate jusqu’à la ville d’Oujda. A l’entrée de la ville, un Monsieur qui était sur une bicyclette avec un panier de légumes sur le porte-bagage et un sac de plastique plein de pains accroché au guidon, est venu près de moi et il m’a salué, je l’ai salué moi aussi et il m’a posé des questions sur ma ville d’origine, sur mon voyage et mon itinéraire depuis le départ; j’ai répondu à toutes ses questions alors que nous pédalions  tous les deux sur le boulevard Mohammed Derfoufi jusqu’à la Mosquée Omar ibn Abbdelaziz. En arrivant près de la Mosquée, il m’a aidé à prendre des photos près des pigeons qui étaient sur une grande place, puis je lui ai demandé l’adresse d’un hôtel propre et moins cher, alors il m’a dit « ici il y a beaucoup d’hôtels très jolis et avec un prix très bas » et il a ajouté « après la fermeture des frontières le prix d’une nuit dans les  hôtels ici a connu une chute libre »  et il m’a proposé d’aller voir un, pas loin de la Mosquée Omar ibn Abbdelaziz. Nous sommes allés ensemble jusqu'à l’hôtel et il a dit au réceptionniste « thla fi had elrajl » traduction : prend soin de ce monsieur. Après avoir pris la clé de la chambre, je suis resté un peu de temps avec mon compagnon près de la porte de l’hôtel, nous avons parlé encore du vélo et du sport en général, car mon compagnon était lui aussi un amateur du vélo, à la fin  il m’a salué et il m’a dit « Si tu restes demain à Oujda je t’inviterai à passer chez moi », je lui ai dit « merci pour l’invitation, mais demain matin je  prendrai  la route en autocar » sur ce point il m’a conseillé de ne pas le faire et de faire le retour à vélo et il a ajouté « si tu ne le fais pas, tu le regretteras ». A cette occasion je lui dis merci pour son aide et pour le conseil, car sans son conseil et ses encouragements, je n’aurais pas fait le retour à vélo ça c’est sûr.  

Dans une superbe chambre, j’ai rangé mes affaires et j’ai pris une douche. La chambre était très propre et très jolie avec une armoire et un grand miroir. Le matelas  et les couvertures  était très propres et de bonne qualité (Richebond yassalam !) et le prix de cette chambre était de 30 Dh la nuit seulement avec une douche gratuite. Vraiment c’est incroyable.

Chaque fois que je passais dans un hôtel, j’ai toujours eu des discussions avec les responsables de l’hôtel et parfois avec des clients. Cette fois à Oujda, j’ai beaucoup parlé avec le réceptionniste sur la ville d’Oujda et ces régions et il m’a dit « Oujda avant la fermeture de la frontière était très prospère avec  beaucoup de monde qui venait ici du Maroc et de l’Algérie pour le commerce ou bien pour le tourisme. Le prix d’une chambre dans un hôtel comme ce lui-là se négociait entre 150 et 200 Dh la nuit. Après les attentats de 1994 et la  fermeture des frontières, la ville tout entière est entrée dans une léthargie et plusieurs propriétaires d’hôtels ont mis la clé sous la porte »

L’après-midi, j’ai visité le parc de Lala Aicha; c’est un grand espace avec un jardin, un grand café et  une piscine, malheureusement il n’y avait pas d’eau dans la piscine à cause de la sécheresse qui a frappé l’est du Maroc cette année-là, ce qui a poussé les responsables de la ville à fermer le « robinet » et à laisser les enfants de la ville nager dans le « vide ».

Après la visite du parc, je suis allé à la vieille ville où  j’ai fait une visite dans ses ruelles qui étaient pleines de marchandises de contrebande: des dizaines de variétés de caschers, yaourts, fromages, biscuits, boites de conserves, jus de fruits… J’ai laissé toutes ces produits made in … qui n’ont pas d’origine ni de nationalité ni de date pour aller manger un plat made in Oujda, c’est Karntikat (un mélange de la farine de pois chiche avec des ouefs et du beurre, c’est ça que m’avait dit un vendeur). Ce plat est très célèbre dans cette région du Maroc  et très apprécié par les oujdis et pour manger ce plat tu n’as pas besoin de faire une longue recherche; des dizaines de marchands ambulants  se trouvaient dans la vieille ville, alors j’ai pris un morceau et je suis allé dans un café populaire pour prendre un verre de thé avec de la menthe et cela a été mon casse-croûte et mon diner aussi. 

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Karntikat made in Oujda.

La soirée je l’ai passée sur la grande place près de la Mosquée d’Omar ibn Abbdelaziz, je ne me rappelle pas bien du nom de cette place, je pense que c’était la place de l’unité africaine. Cette place a été très remplie de monde avec beaucoup d’animation.                

Après avoir fait la dernière prière de la journée (El Aichaâ) dans la Mosquée d'Omar ibn Abbdelaziz, l'une des plus grandes mosquées de la ville, je suis monté dans ma chambre, pas pour dormir, mais pour se décider sur le moyen de transport à prendre pour faire le retour à la maison: par l'autocar ou bien avec ma Bmw. Et faire aussi un arrêt-bilan de ces onze jours à vélo dans le Nord du Maroc.

Après avoir bien réfléchi et bien étudié l’itinéraire entre la ville d’Oujda et la ville de Kénitra en passant par Taza, Fez et Sidi Kacem, j’ai décidé de faire le retour à vélo en cinq étapes sur une distance de 520km et ça était un défi à relever pas plus, car je savais d’avance qu’il n’y avait rien d’intéressant à voir sur cette route que j’avais déjà faite en train et en autocar aussi.

NB: La route ferroviaire longe de près la route Nationale.

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L’arrivée à la plage de Saïdia, l’une des plus célèbres stations balnéaires sur la côte méditerranéenne marocaine.

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L’arrivée à la ville d’Oujda, la capitale de l’orientale marocaine et l’une des plus grandes villes du Royaume.

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Le matin sur cette place près de la mosquée Omar ibn Abbdelaziz, il y avait peu de monde et peu de pigeons aussi.

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La soirée, il y avait beaucoup de monde  et beaucoup de pigeons aussi. Avec le temps les pigeons ont appris à régler bien leurs "montres" sur l’heure de  manger.

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Après la fermeture des frontières entre le Maroc et l’Algérie 1994, plusieurs hôtels ont  été obligés de fermer et un peu seulement ont pu résister à cette catastrophe "politique" entre deux pays "frères".

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Horloge de la communauté urbaine d'Oujda près de la  Mosquée Omar ibn Abbdelaziz.

Cette photo, je l’ai prise de la terrasse de l’hôtel.

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Faire un voyage à vélo, c’est superbe. Le faire à cheval, il serait extraordinaire.

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Plusieurs personnes se précipitaient pour prendre une photo avec cette monture de légende. Le cheval est l’un des animaux les plus admirés par les marocains.

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Si les frontières étaient ouvertes, j'aurais fait un petit tour en Algérie.

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28 avril 2011

Midar-Berkane

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De la ville de Midar à la ville de Berkane en passant par Selouane dans la région de Nador sur une distance de 141 Km. C'était la plus longue étape de ce voyage dans le Nord du Maroc.


J’ai quitté la ville de Midar pour aller à l’Est du Maroc, mais ce jour-là  je n’avais pas une destination précise, car j’avais trois choix à faire entre la ville de Nador, la plage de Ras El Ma et la ville de Berkane.

NB: La veille dans la chambre de l’hôtel à Midar, j’avais  décidé de faire mon choix sur la route entre ces trois destinations, car j’avais besoin des informations surtout sur la plage de Ras El Ma (Cap d'eau) qui se trouve entre Nador et la station balnéaire de Saïdia.

La route de la ville de Midar vers les autres villes de l’Est du royaume du Maroc est plate pas la moindre difficulté. C’était fini la montagne ! Les montagnes de Rif, je les ai laissées derrière moi. 

J’ai roulé doucement (Entre 20 et 25 km à l’heure) jusqu’à au village de Selouane qui se trouve dans un croisement de chemins à 14km de la ville de Nador. Dans ce village j’ai fait une pause et je me suis renseigné à propos de la plage de Ras El Ma (Cap d'eau) et la plupart des gens m’ont dit qu’il n’y avait pas d’hôtel là-bas et qu’il n’y avait pas de route goudronnée par la côte pour aller à cette plage puis à la station balnéaire de Saïdia. Alors, j’ai décidé de prendre la route de l’est vers la ville de Berkane et de laisser à ma gauche la route qui menait à la ville de Nador, car cette ville je l’ai déjà visitée en plus il n’y avait rien d’intéressant à voir dans la ville sauf bien sûr pour acheter quelque chose moins cher, car à ce temps-là cette ville a été la capitale de la contrebande au Maroc à cause de sa proximité avec la ville marocaine occupée, Melîlia. Les souks de Nador étaient remplis par de marchandises de  contrebande venues d'Espagne ou bien des pays de l’Asie du sud.

La route entre Selouane et la ville de Berkane est plate, et au bord de la route, il y avait des centaines  de vendeurs d’escargots qui proposaient à leurs clients des dizaines de variétés de cette petite bestiole: petite, grande, blanche, grise, jaune, rouge… Je me suis  bien amusé en faisant plusieurs arrêts à côté de ces vendeurs qui étaient très gentils avec moi. La plupart d’eux m’ont invité à boire un verre de thé ou bien à manger quelque chose avec eux, mais je ne pouvais pas accepter leurs invitations, car la route m’attendait et je devais rouler pour arriver à Berkane au moins avant 16h à fin qu’il me restait du temps pour visiter la ville. 

Après le pont international sur l’Oued de Moulouya, j’ai fait une longue pause dans un petit café, j’ai mangé un peu: deux œufs avec des tomates (BM: c’est comme ça qu’on nomme ce plat ici au Maroc surtout dans le milieu des'étudiants). J’ai mangé un peu comme d’habitude et j’ai laissé le reste pour la fin de l’étape, car la plupart du temps après avoir pris une douche je n’avais qu’une seule envie; c’était de m’allonger sur le lit et dormir un peu, c’est pour cette raison que je laissais toujours dans la sacoche à vélo quelque chose à mettre sous la dent. Avant de quitter ce lieu, j’ai pris une limonade, j’ai bu un verre et j’ai laissé le reste pour la route cette fois.

Après la pause j’ai pris la route avec un invité d’honneur "un vrai fardeau ", c’est Monsieur le Vent ! Depuis ma sortie de la ville de Midar, il a été dans mon dos, mais après le pont international sur l’Oued de Moulouya, il a changé « le visage » et la direction à 1800 et il est devenu mon ennemi pour le reste de cette étape après avoir été mon ami durant un long moment.

« Il ne faut jamais se fier au vent ».

J’ai beaucoup souffert de ce changement brusque de la direction du vent surtout qu'il est survenu  à la fin de l’étape au moment où toutes mes forces étaient épuisées après avoir roulé plus de huit heures, heureusement dans ce passage entre le pont international sur l’Oued de Moulouya et la ville de Berkane, il y avait des haies de fermes et des arbres au bord de la route qui ont diminuéun peu la force de ce vent très fort qui a sorti de nulle part. Je me suis demandé où il était caché.

Vers 16 h, je suis arrivé dans la ville de Berkane, la capitale de l’orange au Maroc. Ici l’orange est partout, j’ai vu des dizaines de fermes de cet agrume au bord de la route. La couleur orange est la couleur numéro 1 de la ville; les taxis sont de couleur orange, les clubs de toutes les disciplines sportives de la ville qui participent aux championnats nationaux ont des maillons orange. Dans le centre-ville, il y avait une grande sculpture dédiée à l’Orange (voir la photo en dessous).   Vraiment  Berkane est la capitale de l’Orange par excellence.

Dans le royaume du Maroc il y a la capitale administrative comme les autres pays du monde, c’est la ville de Rabat et il y a aussi la capitale économique, c’est la ville de Casablanca et il y a aussi d’autres capitales régionales et tribales comme par exemple : Agadir la capitale du Souss, Kénitra la capitale du Gharb, Oujda la capitale Orientale, Khénifra la capitale de Zayane, El Jadida la capitale de Doukhala… Il y a aussi des capitales lièes à une activité agricole ou bien artisanale comme par exemple; Safi la capitale de la poterie, Arfoud la capitale des dattes, Tafroute la capitale des amandes, Tamanar la capitale de l’arganier… Sans oublier bien sûr la ville de Fès, la capitale spirituelle du Royaume.

A Berkane, j’ai pris une chambre dans un hôtel qui se trouvait au centre-ville au prix de 30 Dh la nuit sans douche (il n’y en avait pas). Cet  hôtel est très grand en espace avec un grand café au rez-de-chaussée, malheureusement il était malpropre avec des chambres très grandes, mais eux aussi étaient sales. « Tel père, tel fils » comme dit le proverbe.

Après avoir arrangé mes affaires, j’étais dans l’obligation de sortir pour aller chercher une douche. Heureusement, je l’ai trouvée pas loin de l’hôtel au prix de 10 Dh.

Vers 18h, je suis sorti pour faire une visite dans la ville. Berkane, c’est une petite ville avec un seul boulevard et sur ce boulevard, il y avait tous les commerces: cafés, restaurants, hôtels, pâtisseries, boutiques… Il y avait aussi beaucoup de monde, surtout après le coucher du soleil, qui faisait le va-et-vient sur ce long boulevard.

Après avoir mangé dans un restaurant, je suis monté dans ma chambre pour dormir, car j’étais très fatigué après cette longue étape de 141 km et avec le vent de face dans les vingt-cinq derniers kilomètres. Dans la chambre je n’avais pas pu fermer l’œil à cause de la chaleur et à cause aussi de la mauvaise odeur qui régnait dans la chambre. Une odeur de saleté et de la moisissure sur les murs, alors j’ai décidé d’aller dormir sur le balcon là où il faisait frais avec un peu d’air et là aussi, un autre problème qui est survenu après minuit: des klaxons des voitures pour fêter un mariage ou bien des mariages. Des dizaines de convois de voitures qui passaient tous les 30 min ou bien plus (je n’avais pas pu savoir le temps exact et je n’avais pas pu savoir aussi, si c'était le même convoi ou bien s'il y en avait d’autres). De loin j’ai entendu de la musique « chaâbi » mais je n’avais pas pu savoir le nombre de mariages à cause des échos qui se répondaient dans toute la ville. Ce carnaval de klaxons a duré de minuit jusqu’à l’aube. Je n’ai pas pu fermer l’œil mêmes quelques minutes.   

Le matin (à l’aube), en prenant mon petit-déjeuner dans le café de l’hôtel qui se trouvait au rez-de-chaussée et qui était ouvert jour et nuit, j’ai parlé avec le garçon au sujet des klaxons de voitures la nuit et il m’a dit « Zemagriya (les immergés Marocaines en Europe) viennent ici seulement pour faire la fête ». Je lui ai dit « Est-ce que c’est comme ça toutes les nuits ? » il m’a répondu « Oui, mais seulement pendant l’été » et il a ajouté « Les klaxons des voitures que tu as entendus la nuit ne viennent  pas seulement des mariages, parfois des "ivrognes" qui rentrent tard la nuit de la plage de Saïdia passent par ici les mains sur les klaxons ». Au moment où j’étais en train d’arranger mes affaires sur le vélo, un autre convoi est passé; le garçon m’a regardé et il a dit « Est-ce qu’ils peuvent faire cela en Europe ?». Ma réponse a été: non, bien sûr.   

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A quatorze kilomètres de la ville de Nador, j’ai décidé de ne pas aller à cette ville, car je l’ai déjà visitée en plus il n’y avait rien d’intéressant à y voir, mais dans ses régions, oui. C’est pour cette raison que j’avais voulu aller à la plage de Ras El Ma Cap d'eau), mais malheureusement il n’y avait pas de route goudronnée par la côte méditerranéenne jusqu’à Saïdia (Aujourd’hui, oui).

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Sur la route entre Nador et Berkane avec un vendeur d’escargots. Il m’a dit de lui laisser le vélo et de prendre sa place près des escargots.

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Cette route je l’ai nommée « la route des escargots » parce qu’il y avait plusieurs vendeurs d’escargots les uns près des autres au bord de la route. Je me suis demandé où est-ce qu’ils ont ramassé toutes ces petites bêtes.

Cette route est plate, pas la moindre difficulté jusqu’à la ville de Berkane. Vraiment, elle faite pour les escargots !

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Oued de Moulouya, l’un des plus longs fleuves de l’est du Maroc. Cette rivière est à 25 km de la ville de Berkane
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A l’entrée de la ville Berkane près d’une cascade artificielle.

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Une sculpture au centre de la ville de Berkane à l’honneur de l’orange.

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11 avril 2011

Al Hoceima-Midar

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La neuvième étape entre Al Hoceima et Midar en passant par Kassita sur une distance de 98 Km.


Le réveil à 6h du matin cette fois et comme d’habitude après le réveil, j’ai fait mes prières,  j’ai ramassé mes affaires, je me suis massé les jambes et j’ai fait des mouvements dans la chambre pour détendre mes muscles et les réchauffer aussi avant de prendre la route puis je suis sorti de l’hôtel pour aller prendre mon petit déjeuner. Cette fois à Al Hoceima je suis allé dans un café populaire où l’on servait que du thé avec Harcha et Meloui (des galettes made in Morocco), alors j’ai demandé un morceau de Harcha avec un verre de thé et une omelette. Le matin, j'ai bien mangé  pour éviter de prendre de repas sur la route, car sur le vélo je n’avais  comme nourriture que des biscuits, des morceaux de chocolat et de l’eau, toujours de l’eau. L’eau est une matière vitale et essentielle pour un cycliste. 

Après le petit déjeuner, j’ai pris la route doucement. A la sortie d’Al Hoceima il y avait une montée de 500m puis du faux plat montant jusqu’à Ait Youssef Ou Ali où j’ai tourné à gauche pour prendre la route de Nador en laissant à ma droite la route de Ketama que j’avais empruntée  la veille.

Après Ait Youssef Ou Ali, la route longeait le lit de l’Oued Nekor dans la région d’Ajdir et la région de Ben Bou Ayach et comme je l’ai dit avant; rouler dans le sens inverse du courant d’eau d’une rivière cela veut dire que la route est montante. J’ai roulé pour un long moment dans le faux plat montant et c’etait très dur de rouler dans le faux plat montant pour une longue distance et  parfois c'est plus dur qu’une montée.

Après le pont Nekor la route commençait à se lever d’une manière considérable dans un paysage lunaire ; pas le moindre arbre au bord de la route pour s’abriter du soleil, car ce jour-là, il y avait un soleil de plomb. Avec le temps et les kilomètres la pente devenait de plus en plus dure. J’ai beaucoup souffert dans cette montée à cause bien sûr de la pente et de la chaleur et à cause aussi de sa longueur; plus de  20 km de souffrance dans une montée chauve et épuisante même les grands véhicules : camions ; autocars « souffraient » eux aussi dans cette montée et ça se voyait par l’immense fumée qui se dégageait de leurs moteurs. Même les chauffeurs de ce genre de véhicule qui étaient dans la descente avaient toujours les pieds sur les freins; ça montre aussi que la pente était très élevée et les virages étaient très serrés.

J'ai monté ce col très doucement et à mon rythme avec le petit braquet bien sûr (Entre  8 et 10 km/h) et comme le dit le proverbe  « Après la pluie, le beau temps », moi je  disais  toujours « Après la montée, la descente ». Je disais ça pour me consoler et pour oublier la peine et la difficulté  que me causait  la montée surtout comme celle-là.

Au kilomètre 62, j’ai franchi le point culminant de cette montée, qui a reçu le sobriquet évocateur de toboggan. Cette montée était le dernier sommet pour moi dans ce voyage dans le Nord du Maroc et précisément dans la région du Rif.

Vers midi, je suis entré dans Kassita; un petit village du Rif. Dans un café-restaurant, j’ai pris un morceau du poulet avec des frites et de la sauce tomate, j’ai mangé un peu et j’ai mis le reste dans un morceau de pain et je l’ai laissé pour la fin de l’étape, car je ne voulais pas remplir mon ventre et la route était encore devant moi.

Après une longue pause, j’ai pris la route doucement dans une région plate, pas la moindre difficulté sur cette route  jusqu'à la ville de Midar.

A Midar, j’ai pris une chambre dans un petit hôtel, très joli et très propre. C’était le seul hôtel de la ville à ce temps-là. Le propriétaire m’a bien accueilli, il a été serviable et très gentil  avec moi.

Dans la chambre j’ai arrangé mes affaires comme d’habitude, j’ai pris une douche, j’ai lavé mes sous-vêtements puis j’ai complété le reste du déjeuner que j’avais pris à Kassita après, je me suis allongé sur le lit et j’ai fermé mes yeux pour un long moment.

L’après-midi, j’ai emmené ma (BMW) chez un réparateur de vélo pour changer un fil de frein qui a commencé à ne plus répondre tout de suite. Après le changement du fil j’ai demandé au mécanicien de lui faire une « visite » totale. Heureusement tous les accessoires (dérailleurs, freins, chaine, plateaux, rayons…) étaient en  bon état.

NB : avant mon départ de Kenitra, j’avais fait une révision totale de mon vélo, j’avais changé les rayons, les boyaux et les patins… J’ai dépensé 300 Dh sur ma petite reine  Et comme dit un proverbe marocain que j’aime beaucoup « thla fi hemyrk tehj alih » traduction: Prends soin de ton âne, il t'emmènera à La Mecque.

Après cette visite j’étais très content et très satisfait  de ma Bmw, de sa « résistance » et de sa performance aussi après avoir parcouru plus de 800 km de route et la traversée des montagnes de Rif  et comme dit le proverbe « c'est dans la difficulté qu'on reconnait  »

Pour faire un voyage comme celui-là ? Il faut avoir une bonne « monture», un vrai vélo  de combat  et ce « Bmw »  que j’avais eu pendant ce voyage a été un vélo de marque Décathlon made in France, un vélo de très bon qualité; très léger et très robuste  avec des accessoires d’origine et de bonnes marques.

Après le coucher du soleil, j’ai fait une visite dans le Souk et sur le Boulevard. Midar est une petite ville avec un seul boulevard qui divise la ville en deux parties et dans ce grand boulevard on trouve: cafés, boutiques, épiceries, restaurants…..

La soirée je l’ai passé sur ce boulevard, en faisant le va et vient, et en passant près d’un studio qui se trouvait près du centre-ville, j’ai vu dans la vitrine des photos d’un voyageur à vélo. J’ai demandé au propriétaire qui était ce monsieur, il m’a dit « c’est un habitant de Midar qui avait fait le tour du Maroc à vélo ». J’ai voulu le rencontrer, mais malheureusement, il n’était pas en ville.  J’ai voulu aussi acheter l’une de ces photos, mais malheureusement aussi le propriétaire m’a dit d’attendre jusqu’à demain matin, car il ne pouvait pas la développer ce soir-là. Personnellement je ne pouvais pas attendre, car le matin, j’allais quitter Midar de bonne heure.

Pas de chance! À ce temps-là, il n’y avait ni ordinateur, ni internet, ni scanner, ni clé USB… ni rien du tout pour avoir une photo facilement, ce n’est pas comme aujourd’hui où tout est possible dans un clin d'œil.  A cette occasion, je profite de l’internet pour lancer un appel à tous les habitants de Midar pour me trouver l’adresse de ce Monsieur, car je veux  le contacter et merci.

Après la dernière prière de la journée (El Aaicha) je suis allé à l’hôtel après avoir acheté les provisions nécessaires pour l’étape suivante: biscuits, chocolats, eau minérale…

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Au pied du col de Kassita il y avait un peu de verdure, mais au sommet de ce col pas le moindre arbre pour s'abriter du soleil.

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Un paysage lunaire au sommet du col.

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Dans cette montée vers Kassita j'ai beaucoup souffert à cause de la pente, de la chaleur et de la longueur de cette terrible montée.

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Grand hommage à Ma Petite Reine. Chapeau !

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 La nuit dans l'hôtel en train de préparer la dixième étape entre Midar et... À ce moment-là je n’avais pas encore su ma destination. J’avais deux itinéraires  pour aller à la frontière Est du Maroc et précisément à la ville de Oujda sur deux étapes. L’itinéraire N1 par la route côtière en passant par Nador,Ras El Ma et Saidia. L’itinéraire N2 par Nador, Berkane et Saidia.

NB: Près de la ville de Nador, j’avais pris le deuxième itinéraire, car il n’avait pas de route entre Ras El Ma et Saidia à ce temps-là.  (Aujourd’hui, oui).      

MIDAR

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15 mars 2011

KETAMA-AL HOCEIMA

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La huitième étape entre Ketama-Al Hoceima en passant par Targuist sur une distance de 115 km. Une étape 100% descendante


Je me suis réveillé vers 5h 30min, j’ai fait mes ablutions et mes prières du matin puis je suis descendu au café de l’hôtel et j’ai demandé du thé et une omelette. J’ai pris mon petit-déjeuner à la hâte, car j’ai voulu quitter cette ville le plus tôt possible. Vers 6h15min j’ai fait descendre mes affaires et ma Bmw et avant de sortir j’ai appelé mon ami (le garçon du café) qui venait de se réveiller et je l’ai remercié de sa gentillesse et du service qui m’a rendu et lui de sa part, il m’a souhaité bonne chance pour le reste de mon voyage et à cette occasion je le salue et je lui dis merci beaucoup mon Ami « Mohamed ».

Je n’ai pas su son vrai nom, car durant le temps que j’ai passé à Ketama, je l’ai appelé « Mohamed » et lui de sa part, il ne m’a pas dit son vrai nom. Au Maroc, le nom de "Mohamed" c’est un nom qu’on donne toujours à quelqu’un que l’on ne connaît pas et c’est un nom honorable, car c’est le nom de notre prophète.

Vers 6h 30 min j’ai pris la route; à ce moment-là les rues de la ville de Ketama étaient désertes et à la sortie de la ville je n’ai pas rencontré de Bznza « Trafiquants » comme la veille, ils n’étaient pas encore réveillés pour faire leurs « barrages » sur la route et à l’entrée de la ville.

Après ma sortie de la ville de Ketama et durant les dix premiers kilomètres, j’ai eu un peu de difficultés à cause de la pente et de faux plat montant jusqu’au sommet du col de Bab Tizichen qui se trouve à 1580 m d’altitude et après le col je n’ai eu que de la descente et de faux plat descendant jusqu’à l’entrée d’Al Hoceima.

Au Kilomètre 40 et à 2 km seulement de la petite ville de Targuist, j’ai fait une pause dans une épicerie qui se trouvait au bord de la route, j’ai mangé un peu: un yaourt avec un gâteau et j’ai acheté une bouteille de l’eau minérale.

Durant cette étape je n’ai pas beaucoup bu, car il n’y avait pas de chaleur comme l’étape précédente entre El Jebha et Ketama et en plus la plupart du temps j’étais  dans la descente. Cette étape a été la plus facile de tout ce voyage dans le Nord du Maroc. Vraiment, je me suis bien amusé en faisant un peu de « Ski » dans les virages. Des centaines de virages avec un superbe paysage des deux côtés de la route; des montagnes, des vallées, des rivières, des sources et le bonus durant cette étape: c’est le nombre de véhicules sur la route, qui ont été moins nombreux et parfois inexistants ; c’est superbe pour faire du vélo tranquillement et sans le moindre souci à condition d’avoir toujours les mains sur les freins, car il y avait des virages très serrés qu’il fallait négocier avec prudence.

A une quinzaine de Kilomètres d’Al Hoceima, il y avait une route qui menait à Kalah Iris et à Badis, alors j’ai voulu changer le programme du jour et me rendre dans l’un de ces deux lieux, mais d’après les gens que j’ai questionnés au bord de la route et à Ait Kamar, ils m’ont tous dit qu’à Kalah Iris et à Badis, il n’y avait pas d’hôtel et que les maisons à louer étaient trop chères.

Je n’avais pas de chance avec Kalah Iris. En 2000, j’ai été en vacances à Al Hoceima avec un ami et nous avons voulu voir cette plage, mais malheureusement nous n’avons pas trouvé de transport. Cette année avant mon départ de Kénitra j’avais programmé Kalah Iris dans mon voyage, mais à El Jebha j’ai été obligé d’aller à Ketama, car il n’y avait pas de route entre El Jebha et Al Hoceima par la côte. (Aujourd’hui, il y en a une qui passe par la plage de Kalah Iris).

Vraiment, j’avais  une grande envie de voir Kalah Iris et surtout la célèbre presqu’île de Badis (Peñón de Vélez de la Gomera) c’est une enclave espagnole en territoire marocain, que j’avais vue sur des dizaines de cartes postales et j’avais aussi l’envie de voir le lieu du tournage du film d'Abderrahman Tazi qui l’avait filmé dans le village de Badis et qui avait pour titre « Badis ».

Ce film je l’ai vu à la fin des années quatre-vingts à la télé et aussi au cinéma, il raconte l’histoire d’un instituteur de Casablanca qui se fait muter volontairement à la presqu'île forteresse de Badis, pour mieux surveiller son épouse Touria. Il la séquestre à la maison, mais celle-ci se lie d'amitié avec Moira, une jeune fille du village mi-marocaine mi-espagnole. Les deux femmes se sentiront prisonnières et tenteront de fuir.

A 10 km d’Al Hoceima et à un croisement de chemins près d’Ait Youssef Ou Ali, il y avait deux gendarmes et l’un d’eux m’a fait signe de m’arrêter pas pour excès de vitesse ou bien pour vérification de papiers, mais seulement pour me saluer, ils étaient très contents de moi quand ils ont appris que j’étais marocain, ils m’ont questionné sur le parcours de mon voyage et l’un d’eux m’a dit « Est-ce que tu n’as pas eu de problèmes sur la route ? » je lui ai dit de ma tête « non ». II m’a dit « tu as de la chance mon ami ! ». A La façon de me dire (tu as de la chance mon ami) j’avais deviné de quoi il avait voulu parler: de Bznaza bien sûr, trafiquants qui se trouvaient au bord de la route entre la ville de Chefchaoune et la ville de Ketama.

Vers 13 h je suis arrivé à Al Hoceima très en forme après une étape très facile et extraordinaire sur le plan du paysage, et la première chose que j’ai faite en entrant dans cette superbe ville, c’était de faire une visite de souvenir à la plage de Cala Bonita car c’était dans le camping qui se trouvait à côté de cette plage que j’ai passé mes vacances en l’an 2000 avec un ami (voir mes albums photos). C’est une jolie plage, malheureusement ils (les responsables de La ville) l’ont tuée par les égouts du camping et des maisons voisines qui déversaient leurs ordures directement dans la mer.

Après la visite de la plage de Cala Bonita, je suis monté au centre-ville, car il y avait une montée très dure; un vrai mur de 500m. Dans le centre, j’ai trouvé une chambre dans un modeste hôtel pour le prix de 40 DH la nuit.

Après avoir rangé mes affaires et pris une douche, je suis allé dans un restaurant de repas rapide et j’ai demandé un sandwich de viande hachée avec une salade, j’ai mangé lentement et c’était la première fois depuis mon départ de Kénitra que j'ai pris mon déjeuner tranquillement après la fin de l’étape, les autres fois, j’avais mangé sur la route et ce n’était pas bien pour un voyageur à vélo surtout s’il y avait encore du chemin à parcourir et le pire, s’il y avait de la montée à franchir. Après le repas, je suis allé dans ma chambre pour me reposer.

Vers 16 h, je suis sorti pour faire une visite dans le centre-ville puis je suis allé dans un café où j’ai pris un jus d’orange sur la terrasse avec une belle vue sur la plage de Quemado. Le reste de l’après-midi je l’ai passé sur la plage de Quemado et sur la corniche près du port et la soirée je l’ai passée au centre-ville et dans la grande place de Rif. Cette place était très remplie et très animée, car il y avait une soirée musicale organisée par la société Maroc-Telecom.

Vers 22 h, j’ai quitté la place malgré moi, car j’aurais voulu rester un peu pour regarder des musiciens locaux (Des Rifains), mais malheureusement j’étais obligé d’aller dormir pour être prêt pour la prochaine étape. Sur ma route vers l’hôtel, je suis passé dans un restaurant pour prendre un sandwich puis dans une épicerie pour acheter des biscuits et des morceaux de chocolat pour la neuvième étape entre Al Hoceima et Midar, qui d’après mes connaissances, serait très dure pour moi surtout dans la montée de Kassita que j’avais déjà faite en autocar pendant mon voyage vers Nador.

Al Hoceima, c’est une très jolie petite ville et c’est le plus beau site de la côte méditerranéenne marocaine. Nombreuses plages, criques, calanques et promontoires… Tous ces atouts lui procurent les meilleures chances de devenir un jour, une station balnéaire réputée. Vraiment c’est une très jolie petite ville et elle mérite bien le nom de la perle de la Méditerranée et si un jour quelqu’un me demande quelles sont les villes que tu as appréciées durant ton voyage au tour du Maroc ? Je répondrai et sans la moindre hésitation : la première ville c’est la ville d’Al Hoceima sur la côte méditerranéenne dans le nord du Maroc et la seconde ville c’est la ville de Sidi Ifni sur la côte atlantique dans le Sud du Maroc et la troisième ville c'est la ville de Larche dans le Nord du Maroc sur la côte atlantique. Ces trois villes ont plusieurs liens communs, malgré l’éloignement géographique, elles sont très jolies, très petites, très propres…. Elles ont une population très modeste et elles ont aussi un paysage magnifique dans les environs. Je les ai beaucoup aimées  et si j’avais la possibilité, je vivrais dans l’une d’elles.


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Sur la route, j'ai voulu changer le programme du jour et aller à Cala-Iris (Kalah Iris), mais malheureusement il n'y avait pas d'hôtel dans cette région.
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L'arrivée à Al Hoceima, près de la plage de Cala Bonita.
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La plage de Cala Bonita, de loin, c'est une superbe plage mais de près, c'est une vraie catastrophe écologique avec des égouts qui passent au milieu des baigneurs.
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La plage de Quemado. Très jolie petite plage, mais elle est très surpeuplée pendant l'été.
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Cette plage est bordée par un hôtel qui porte le même nom.
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le nouveau port d'Al Hoceima, qui va contribuer au développement de cette région de Rif.

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Ce grand port va tuer la plage de Quemado, si les autorités ne font pas attention.

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Près de la plage de Quemado. 3 DH pour l'entrée à la plage.
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La soirée, je l'ai passée sur la place de Rif.
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Ces quatre photos en dessous, je les ai achetées dans un Studio. Elles représentent deux enclaves espagnoles en territoire marocain.

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La presqu'île de Badis,j'aimerais l'avoir un jour.
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La presqu'île de Badis (Vélez de la Gomera )


La presqu'île de Badis (Peñón de Vélez de la Gomera ) est située près du village de pêche Torres qui fait partie du cercle de Bani Boufrah-Targuist, province d'Al Hoceima.

Incluse dans les eaux territoriales marocaines, sa superficie est de 1,9 hectare et son altitude est de 87 mètres. Occupée une première fois vers 1508 par Pedro Navarro, et après de nombreuses reprises et conquètes, elle est tombée sous la domination Catalane sous Felipe II en 1564. Actuellement, elle est rattachée administrativement à Melilla et compte en permanence une cinquantaine de soldats de l'armée de terre espagnole. Mais leur nombre évolue en fonction de la conjoncture politique maroco-espagnole.Elle est ravitaillée à partir de Melilla, par bateau et par hélicoptère (45 minutes de vol).
 
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La plage d'Asfiha (elle est Marocaine) face à l'îlot de Nkour "Peñón de Alhucemas" (il est espagnol). Cet îlot est une résidence surveillée espagnole.

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Le Peñón de Alhucemas (rocher d'al-hoceima) est une petite île de 70 m de longueur, 50 m de largeur. Elle est occupée par un fort, quelques maisons et une église. Cette île est située à 300 m au large du Maroc.
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3 février 2011

El Jebha-Ketama

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El Jebha- Ketama en passant par le col de Bab Besen à 1600m d'altitude.


Je me suis réveillé cette fois vers 5h du matin au lieu de 6h comme je l’avais fait pour les étapes précédentes. Une heure de plus pour cette étape montagneuse, c’est très utile.

J’ai quitté la chambre doucement et sans faire de bruit pour ne pas réveiller mes compagnons, j’ai fait descendre ma BMW la première puis je suis monté chercher la sacoche de vélo. Dans le café qui se trouvait au rez-de-chaussée de l’hôtel j’ai trouvé le garçon en train de nettoyer et d’arranger les tables et les chaises, je lui ai demandé un verre de café au lait avec deux petits pains et il m’a dit d’attendre un peu à fin que la machine à café se réchauffe. Au moment où le garçon préparait mon petit-déjeuner, j’ai arrangé ma sacoche, j’ai rempli deux bouteilles d’eau de robinet pour m’arroser sur la route, car je savais d’avance que cette étape me  causerait beaucoup de souffrances.

Après le petit-déjeuner et précisément vers 6h j’ai quitté El Jebha par la route du Sud-est qui mène directement à Ketama à l’Est et Chefchaoune à l’Ouest. Au début la route longe le lit d’une rivière qui descend des montagnes qui se trouvent en face de moi. Rouler dans le sens inverse du courant d’eau d’une rivière cela veut  dire que la pente de la route se  monte. Après 5 km la pente devient de plus en plus très dure.

 

« Elle monte, elle monte la route de Ketama dans les montagnes du Rif, par référence à la chanson de Michel Sardou  « elle court, elle court la maladie d'amour. Dansle cœur des enfants de 7 à 77 ans. Elle chante, elle chante la rivière insolente ... ».

 Durant cette étape je n’ai pas cessé  de chanter des chansons des groupes marocains: Nass Elghiwane, Jil Jilala, El Mechahbe; ce sont mes groupes préférés depuis l’enfance, en plus des chanteurs marocains de la chanson contemporaine : Abdelhadi belkhayat et Abdelwahab doukkali, sans oublier les frères Migri et la chanson populaire marocaine, bien sûr, que j’aime beaucoup aussi. J’ai épuisé tout mon répertoire sans que la montée n'ait disparu ou bien n'ait diminué.

 "Le vélo,  en faire c'est facile, mais dès que ça monte on voudrait bien en descendre !"

Les cols qui se trouvent près de la mer sont en général très durs, le pourcentage de la pente dépasse parfois le 10% et  ils ont un dénivelé plus élevé que les cols qui se trouvent loin de la mer.

La circulation sur cette route entre El Jebha Et Ketama est presque inexistante ; peu de voitures, les taxis sont rares et pour les autocars, il n’y en a pas aucun.

En pleine montée un automobiliste qui était dans la descente, s’est arrêté à côté de moi et il m’a crié de la fenêtre « Mais où vas-tu ? » je lui ai répondu « Je monte vers le ciel » il a éclaté de rire et m’a dit « Allah Yaounk » traduction « Que Dieu t’aide ».

Sur cette route il y avait peu de monde auprès de qui je pouvais me renseigner. A quelques kilomètres du village d’El Had, j’ai rencontré un jeune garçon et  je lui ai dit « Est-ce que c’est la fin de la montée ici ? » il m’a répondu « Ici c’est le début de la montée » et il a ajouté avec un rire ironique « Devant toi, il y a un mur ! »  

Le paysage sur cette route est superbe avec de la montagne, des vallées et de la verdure malgré l’été, sans oublier les champs de Kif qui se trouvent partout ; aux pied et aux sommet des montagnes, près des maisons, près des rivières et au bord de la route aussi. Le Kif dans cette région c’est la plante numéro 1.

Au village d’El Had, j’ai fait une longue pause dans un café, j’ai demandé une limonade et un paquet de biscuits et je me suis assis sur la terrasse pour contempler la montagne surtout celle qui se trouvait encore devant moi.

Après la pause, j’ai pris la route doucement jusqu’au croisement de cette route avec la route nationale qui relie  la ville de Chefchaoune à la ville de Ketama. A ce croisement, il y avait quelques cafés-restaurants et deux ou bien trois épiceries, la plupart de ces restaurants proposaient des sardines grillées, alors j’ai pris une grille avec de la salade, j’ai mangé un peu et j’ai mis  le reste dans ma sacoche, car je n’avais pas voulu remplir mon ventre et la montée était encore devant moi.

Après le déjeuner j’ai pris la route, cette fois la pente était moins dure et la route était roulante, à 20 km de Ketama j’ai franchi le col de Bab Besen qui se trouve à 1600m d’altitude au milieu de la forêt de cèdres. La traversée de ce col a été une vraie délivrance pour moi, après une très longue montée depuis la ville d’El Jebha où j’ai beaucoup souffert à cause de la pente qui dépasse parfois les 10 % et à cause aussi de la chaleur. Après le col, il y a que du plat et de la descente avec de la forêt de cèdres à gauche et à droite de la route jusqu’au Ketama, mais le seul point noir sur ce passage, c’était les vendeurs de Kif et de Haschich qui se trouvaient au bord de la route et qui essayaient par tous les moyens de vendre leur camelote. Au début  je n’ai pas fait attention, mais avec le temps et les kilomètres j’ai pu deviner qui étaient ces « Anges de la route ».

A Ketma j’ai  pris une chambre dans un hôtel qui se trouve au centre-ville au prix de 40 DH la nuit, mais au moment de mon arrivée il y avait une coupure d’eau dans toute la ville, heureusement le garçon de l’hôtel m’a dépanné avec un seau bien rempli d’eau tiède. Ce garçon, qui servait  dans le café qui se trouvait au rez-de-chaussée et qui était aussi responsable de la réception de l’hôtel, m’a rendu beaucoup de services et il a été très gentil avec moi et c’est lui qui m’a convaincu de faire le retour d’Oujda à Kénitra à vélo, car en parlant avec lui du parcours de mon voyage, je lui ai dit «  J’ai l’intention d’aller jusqu’à la ville d’Oujda dans l’Est du Maroc  et de cette ville je prendrai le car pour faire  le retour à Kénitra » et lui il m’a répondu « Ne le fais pas, essayez de retourner à ta ville à vélo. Croyez-moi si tu ne le fais pas, tu vas regretter ça toute ta vie».

Après une heure de repos, j’ai voulu sortir pour faire une visite dans la ville comme je le faisais toujours après chaque étape, mais cette fois ce gentil homme (le garçon) m’a appelé près de la porte de l’hôtel et il m’a dit « Ne part pas loin. Ici, c’est très dangereux pour les étrangers comme toi » je lui ai répondu « Je voudrais seulement aller manger et faire mes prières dans une mosquée » il m’a dit « Si tu veux manger, il y a un restaurant près d’ici et pour tes prières il y a une mosquée en face de l’hôtel », et il a ajouté pour me persuader « Ici, il y a beaucoup de crimes et d’agressions ».

Ketama, c’est la capital du Kif au Maroc et toutes les personnes qui ont une histoire avec la justice viennent dans cette ville pour travailler dans la culture ou bien dans le trafic de cette plante et ça se voit; par exemple à l’entrée de la ville j’ai rencontré plusieurs Bznaza « vendeurs de kif et du haschich » il y a même un Bznaz « trafiquant » qui a essayé de me faire un arrêt par la force en venant devant moi au milieu de la route, heureusement à la dernière seconde il s’écartait de la route.

Après avoir fait mes prières et mangé un peu, je suis retourné au café de l’hôtel et j’ai pris un verre de thé et chaque fois que mon ami et mon ange gardien « le garçon » avait du temps libre, il venait s’asseoir près de moi. Nous avons parlé de beaucoup de choses: de la région de Rif, de Ketama, de mes voyages à vélo et surtout nous avons beaucoup parlé du Kif et il m’a dit « ici le kif  se vend plus que du pain » et ça se voit aussi dans le café où nous étions, il y a que l’odeur du Kif et dans chaque table je voyais du Sebsi qui circulait entre les mains, même sur la terrasse qui occupait une grande place sur le boulevard. Fumer du Sbesi (une pipe made in morocco pour fumer le Kif) dans les autres villes du Maroc en plein public est interdis par la loi. Ici, par contre il n’y a personne qui pouvait interdire ça, et le fameux Sbesi on le voyait partout. Vraiment je n’avais pas aimé cette ville du tout et s’il n’y avait pas ce Garçon de l’hôtel qui m’a beaucoup aidé et qui m’a donné de son temps, je l’aurais quittée dans un Taxi ou bien en autocar pour aller à la ville Targuist qui se trouve à 40 km d’ici sur la route d’El Hocima.

Vers 21h je suis monté dans ma chambre pour dormir le plus temps possible après une étape 100% montagneuse du départ d’El Jebha  jusqu’à l’arrivée à Ketama  et c’est l’une des étapes les plus dures de ce voyage dans le Nord du Maroc.

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De la montagne et des champs de Kif au bord de la route ; c'est ça le paysage de cette route entre El jebha et Ketama.


Ces deux photos je les ai téléchargées du web seulement pour montrer le paysage sur cette route, car les photos que j'avais prises durant cette étape ont  été endommagé et c'est ça le plus grand inconvénient des anciens appareils à pellicule et comme je l’ai dit avant, mon seul regret durant tout ce voyage c’est de ne pas avoir eu un appareil numérique.  

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Une photo prise  par un motard qui s'était arrêté avec ses collègues pour s'approvisionner un peu d'essence "Haschich", car après le col de Bab Besen il y a eu plusieurs vendeurs au détail de Kif et de Haschich au bord de la route.

NB: la voiture qui se trouve derrière moi sur la photo appartient aux "Bznaza" trafiquants.  Sur ce passage entre le col de Bab Besen et Ketama il y a deux sortes de trafiquants: les motorisées et ceux qui ne le sont pas. Ces derniers sont postés sur le bord de la route et semblent faire du stop en n'hésitant pas à brandir de véritables bouquets de Kif au cas où vous n'auriez pas compris.

ketama

Au moment où j’écrivais ces lignes, les autorités marocaines ont décidé de changer le nom de cette ville et ils l’ont nommé Issaguen, car le nom de Ketama était automatiquement lié à la culture du Kif et où trafic de cette plante dans la région du Rif. Ce changement de nom correspond à la volonté du roi Mohamed VI de créer un véritable pôle urbain dans cette petite localité, un des éléments du projet de développement de la région rifaine.

J’espère qu’un jour je retournerai dans cette ville et la trouver très « Propre », car c’est une ville qui a des atouts touristiques extraordinaires, mais malheureusement ils sont mal exploités. Voir des dizains de Trafiquants « Bznaza » au bord de la route et à l’entrée de la ville qui essayent par tous les moyens de vendre leurs marchandises, vraiment c’est honteux pour l’image de la région et l’image Maroc en général. Personnellement en voyant ça, je me croyais en Colombie ou bien au Mexique. Et si on laisse ces « personnes » travailler tranquillement, c’est sûr que le Maroc va devenir comme ces pays-là. 

« Là où il y a de la drogue, il y a toujours danger».


JEBAL RIF  "Les montagnes de Rif" chanson de Saida Fikri.

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