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le Tour Du Maroc A Vélo

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14 juin 2014

Rich-Errachidia

De Rich à Er-Rachidia

rich-rachidia

De la ville de Rich à la ville de  Er-Rachidia,  l'ancienne  Ksar-Essouk (le fort du marché), qui se  située à 1029m d'altitude. C'est le chef-lieu de la province du même nom, correspondant à la région du Tafilalet.


De la ville de Rich à la ville de Er-rachidia 70 km.


La première partie de ce voyage qui m’a mené de la ville de Kénitra à la ville de Rich  dans le sud-est du Maroc et qui a duré   4 jours  avec une distance de 435 km en grande partie dans les montagnes du Moyen Atlas, sauf l’étape 1 entre Kénitra  et Meknès qui a été dans le plat, mais  avec une distance de 140 km, la plus longue  étape  de ces quatre jours.

La deuxième partie, dont je vais commencer le récit maintenant,  m’a mené  de la ville Rich  à Tinghir dans le Haut Atlas  en passant par Erfoud et Tinejdad dans la région de Tafilalet. Cette deuxième partie avait duré 3  jours avec une distance de 286 km.

Cette deuxième partie était différente de la première sur tous les plans : climat, paysage et population aussi.  C’est un autre Maroc tout à fait différent des autres régions que le voyageur découvrira  au-delà de l'Atlas en empruntant la route qui mène au Tafilalet. Itinéraire aux étonnants contrastes, qui fera passer, en quelques heures, le voyageur, de la verte forêt verdoyante de cèdres, à la montagne rocailleuse, puis aux palmeraies pleines de fraîcheur et aux sables sahariens.

Pour cette deuxième partie, j’ai décidé de changer mon programme  et de me lever à 4 heures (à l’aube), au lieu du 6h du matin et de m’arrêter de pédaler avant midi au lieu de 16 heures, tout ça pour éviter la chaleur écrasante qui règne dans cette région du sud-est du Maroc durant les mois d’été, où la température à l’ombre dépasse les 400 c.  J’ai dit à  l’ombre, car sur une route où il n’y a pas la moindre "ombre"  où le goudron chauffe  et ajoute lui aussi quelques degrés. Croyez- moi 500 C,  c’est le prix fixe du soleil ici en été. Mais tout ça n’enlève rien au charme de cette  extraordinaire partie du Maroc  que je conseille à tous les touristes qui viennent au Maroc  de la visiter, et de profiter de son paysage sublime où la nature est encore vierge.

A partir de Rich, la nationale N13 poursuit sa route tout droit vers la ville d’Er-rachidia, en longeant la rivière de Ziz (la gazelle). Elle  emprunte la vallée de  l’Oued dès  les premiers kilomètres,  puis les premiers palmiers apparaissent sur les bords des cours d'eau, et c'est bientôt un ruban vert qui serpente entre les rochers abrupts, aux tons roux, contrastent curieusement avec la fraîche verdure de la vallée.

Cette  partie de  l’Oued Ziz, entre Er-Rich et Er-Rachidai,  est la plus remarquable et la plus magique.  J’ai fait plusieurs  arrêts pour prendre des photos et si j’avais trouvé un lieu sûr, j’aurais laissé  mon vélo et  serais descendu dans le  lit de  l’Oued et j’aurais marché un peu  au milieu de cette  végétation luxuriante où les cultures combinent les palmiers, les arbres fruitiers, puis au-dessous les céréales : blé, orge et avoine,  et enfin la luzerne, pour le bétail, et les cultures maraîchères.  Les villages sont traditionnels, mais les maisons en pisé laissent place aux murs en béton, plus solide et plus confortables. Néanmoins l'architecture et les couleurs traditionnelles sont préservées.

Au kilomètre 50, la nationale N13 s’éloigne de la vallée du Ziz et s’enfonce en plein désert  jusqu’à Er-Rachidia,  l'ancienne  Ksar-Essouk  (le fort du marché), qui se  située à 1029m d'altitude. C'est le chef-lieu de la province du même nom, correspondant à la région du Tafilalet.

Au centre-ville d’ Er-Rachidia, j’ai pris une chambre dans un hôtel au prix de 40 DH la nuit,  puis je suis sorti  pour prendre mon déjeuner.  Il faisait tellement chaud dehors que j’ai été dans l’obligation de prendre  un sandwich et une limonade à la hâte et de retourner  à ma  chambre.

Vers 16 h,  je suis allé à Ain Meski (La Source Bleue) à 20 km d'Er-Rachidia en direction d'Erfoud en taxi, je n’ai pas voulu prendre mon vélo car le lendemain  j’aurais   passé par le même chemin  pour mon voyage vers la ville d’Erfoud.  

La source était pleine de monde, car c’est  la seule attraction de toute la ville Er-Rachidia  surtout pendant les mois chauds de l’été où la température dépasse les 40 degrés. Je suis resté plus de deux heures,  j’ai bien nagé avec les enfants.  

La nuit, il faisait encore  chaud, cette fois à l’intérieur de la chambre,  ce qui m’a poussé à passer la nuit sur le  balcon et chaque fois je me levais  et je prenais une douche et ça a duré comme ça jusqu’à l’aube.     

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Au fond de la vallée de Ziz, les cultures combinent les palmiers, les arbres fruitiers, puis au-dessous les céréales : blé, orge et avoine et enfin la luzerne, pour le bétail, et les cultures maraîchères.  Les villages sont traditionnels, mais les maisons en pisé laissent place aux murs en béton plus solide et plus confortables. Néanmoins l'architecture et les couleurs traditionnelles sont préservées.

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Le Ziz creuse toujours son lit, et la route N13 passe quelques mètres plus haut. Cette partie  de Ziz, entre Er-Rich et Er-Rachidia est magique, il est préférable de la faire à pied.

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Ici, le soleil est Roi en été, tu peux le toucher avec ta main, car tu le sens au-dessus de ta tête. Cette chaleur étouffante  m'a poussé à faire plusieurs arrêts pour boire et me  rafraîchir.

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La nationale N13 poursuit sa route tout droit vers Er-rachidia, en longeant la rivière de Ziz.

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L'oued Ziz naît dans le Haut Atlas oriental  et s'écoule pendant 280 km en creusant son cours dans les roches de la montagne en créant d'impressionnants paysages avec une puissance exceptionnelle décuplée pendant les crues. Le Ziz va vers l'est puis aux environs de Rich, vire au sud en traversant l'immense palmeraie de Tafilalet. Le Ziz finit par disparaître dans les sables du Sahara vers Taouz.

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Près du Tunnel du légionnaire entre la ville de Rich et la ville d'Errachidia, il a été creusé  par les  légionnaires entre juin 1927 et mars 1928.

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Le Tunnel du Légionnaire"

En 1928, entre Midelt et Erfoud, au coeur des monts de l'Atlas, sur la route du Ziz, la Légion a percé le tunnel Foum-Zabbel, "tunnel du légionnaire". Menant au Tafilalet, la route a été creusée en plein roc. A l'entrée, sur le rocher de rouille, un légionnaire a gravé :

La montagne nous barrait la route.

Ordre fut donné de passer quand même.

La Légion l'exécuta.

Et, à l'autre bout, sous la grenade, on peut lire :

L'énergie de leurs muscles

Et leur indomptable volonté

Furent leurs seuls moyens.

Soixante mètres de longueur, huit de large, trois de hauteur, c'est l'oeuvre de la compagnie de sapeurs-pionniers du 3° Etranger. Durant des semaines et des mois, au pic, à la barre à mine, des hommes se sont relayés pour forcer le granit, les yeux brûlés de poussière, la gorge sèche. Leurs noms sont inscrits sur la falaise, à la sortie sud, des noms de partout et de nulle part ! Ceux de la Légion.

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Près de Hammat Moulay Ali Chérif  à 40 km au nord de Errachidia .

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Hammat Moulay-Ali-Cherif et Hammat Moulay-Hachem. A environ 40 km d’Errachidia, ces deux petites stations aux vertus complémentaires sont entourées de belles palmeraies. La première est particulièrement recommandée pour favoriser l’élimination des déchets par l’organisme et traiter les problèmes de constipation, d’atonie intestinale et d’obésité. On préconise aussi de s’y baigner pour venir à bout de certaines douleurs rhumatismales. Toutefois, les deux bassins (l’un réservé aux hommes, l’autre aux femmes) de Hammat Moulay-Ali-Cherif mériteraient d’être rénovés. - See more at: http://www.lecourrierdelatlas.com/Voyages/Le-Maroc-Bien-etre-et-retour-aux-sources.html#sthash.r3BbQJtx.dpuf
Hammat Moulay-Ali-Cherif et Hammat Moulay-Hachem. A environ 40 km d’Errachidia, ces deux petites stations aux vertus complémentaires sont entourées de belles palmeraies. La première est particulièrement recommandée pour favoriser l’élimination des déchets par l’organisme et traiter les problèmes de constipation, d’atonie intestinale et d’obésité. On préconise aussi de s’y baigner pour venir à bout de certaines douleurs rhumatismales. Toutefois, les deux bassins (l’un réservé aux hommes, l’autre aux femmes) de Hammat Moulay-Ali-Cherif mériteraient d’être rénovés. - See more at: http://www.lecourrierdelatlas.com/Voyages/Le-Maroc-Bien-etre-et-retour-aux-sources.html#sthash.r3BbQJtx.dpuf
Hammat Moulay-Ali-Cherif et Hammat Moulay-Hachem. A environ 40 km d’Errachidia, ces deux petites stations aux vertus complémentaires sont entourées de belles palmeraies. La première est particulièrement recommandée pour favoriser l’élimination des déchets par l’organisme et traiter les problèmes de constipation, d’atonie intestinale et d’obésité. On préconise aussi de s’y baigner pour venir à bout de certaines douleurs rhumatismales. Toutefois, les deux bassins (l’un réservé aux hommes, l’autre aux femmes) de Hammat Moulay-Ali-Cherif mériteraient d’être rénovés. - See more at: http://www.lecourrierdelatlas.com/Voyages/Le-Maroc-Bien-etre-et-retour-aux-sources.html#sthash.r3BbQJtx.dpuf

Hammat Moulay-Ali-Cherif et Hammat Moulay-Hachem. A environ 40 km d’Errachidia, ces deux petites stations aux vertus complémentaires sont entourées de belles palmeraies. La première est particulièrement recommandée pour favoriser l’élimination des déchets par l’organisme et traiter les problèmes de constipation, d’atonie intestinale et d’obésité. On préconise aussi de s’y baigner pour venir à bout de certaines douleurs rhumatismales. Toutefois, les deux bassins (l’un réservé aux hommes, l’autre aux femmes) de Hammat Moulay-Ali-Cherif mériteraient d’être rénovés.

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La route nationale 13 suit en grande partie le cours du Ziz. Le paysage lunaire est digne de l'ouest Américain.

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Le paysage où passe le Ziz est diversifié, en passant des  roches et plissements calcaires à nu vers une vallée fertile bien verte. Oued Ziz ( la gazelle en berbère) est l'âme de Tafilalet, c'est comme le Nil pour l'Egypte.

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La Source Bleue De Meski à 20 km au sud d'Errachia.

un petit écrin de verdure au milieu de nul part ! Un paradis construit par la Légion étrangère au début du XXème siècle répondant au doux nom de : Source Bleue de Meski !

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De la haute de la falaise, une belle vue sur la source et Oued Ziz.

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La source  est juste à l'entrée du village. Elle jaillit dans une petite grotte au pied de la falaise.

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On l'appelle la source bleue car c'était une escale "des hommes bleus".

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La source, havre de fraicheur et de quiétude durant toute l'année, sauf les mois d'été où elle  est envahie par les habitants de Errachidia et ses environs et aussi par  les vacanciers Marocains résident  à l'étranger qui ne peuvent pas supporter la chaleur de leur Bled.

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Le bassin en ciment fait construit par légion.

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A 20 km d'Er-Rachidia en direction d'Erfoud, une petite route goudronnée part à droite et mène à la source bleue de Meski. Elle prend naissance dans une cavité rocheuse et s'écoule dans un bassin construit par les légionnaires sous le protectorat français. La source a, comme toujours, des vertus curatives. Ici, c'est la fertilité que cette eau claire a décidé de favoriser. Ce lieu idyllique est très prisé des touristes et des habitants de Er-rachidia durant l’été. Vous pouvez vous balader le long de la rivière, la végétation y est luxuriante. 

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17 avril 2014

Zaïda-Rich

L'étape N 4: le 1/08/ 2003 de  Zaïda à Rich par Midelt

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Zaïda-Rich

De la ville de Zaïda à  la ville de Rich par la ville de Midelt sur une distance de 106 km.

De la ville de Zaïda à  la ville de Rich par la route nationale N13

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Le matin, en quittant la ville de Zaïda vers la ville de Rich (Errich), la route nationale N 13 était presque vide. J’ai roulé tranquillement dans une région semi-désertique et dans le plat et le faux plat montant jusqu’à la ville de Midelt qui se située à 1 521 mètres d’attitude.

Dans cette ville berbère  à la jonction des chaînes du Moyen Atlas et du Haut Atlas oriental, j’ai fait ma première pause.

Après la pause, j’ai quitté Midelt et la fraicheur des montagnes de l’Atlas et je suis entré dans un autre Maroc,  tout à fait différent, c’est le désert !  Et comme je l’ai dit avant, le Maroc est un des  rares pays au Monde où un cycliste peut faire dans un court parcours de la côte, de la montagne et du désert.

Après 20 km dans la descente  et le faux plat descendant, la route  commence à s’élever en forte pente dans une région entièrement déboisée, totalement inculte et inhabitée vers le col du Tizi N'Talghemt (le col de la chamelle) où elle franchit le premier chaînon du Haut-Atlas.

Ce col de la chamelle, que j’ai nommé le col du miel, car il y avait plusieurs vendeurs de miel du pied du col jusqu’au sommet, je l’ai franchi  tranquillement car il n’est pas très dur et  sa pente est moyenne entre 5 et 7%.    

Au sud du col, la route redescend sur une distance de cinq kilomètres en suivant une vallée déboisée sans végétation et complètement inhabitée qui est particulièrement inhospitalière. La roche, d'une couleur grise avec par endroits des affleurements de teinte beige, est de nature schisteuse, ce qui contribue à donner à la terre  un aspect désolé.

Après la fin de la descente, j’ai roulé dans le faux plat descendant jusqu’à l’entrée des gorges du Ziz ou j’ai fait une pause au milieu d’un paysage lunaire.

Après ces gorges, il n’y a que le plat, le vide et le soleil !  

Au kilomètre 103, j’ai tourné à droite pour aller à Rich (Errich),  une petite ville entourée de montagne au sud marocain.  Cette  ville de la région de Meknès-Tafilalet,  est très connue par la prison secrète de Tazmamart qui se trouvait à proximité.

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Le matin, après  ma sortie de la ville de Zaïda pour aller à Errich. la ville de Errachidia est encore loin. 

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Au pied du col du Tizi n'Talghemt, de la chamelle en Berbère. Moi, je l'ai nommé le col de la miel, car il y a plusieurs vendeurs du miel du pied du col jusqu'au sommet.

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Une pause avec un vendeur du miel au milieu de la montée.  

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une bouteille de "Coca cola" bien chaude en plein désert, le prix 300 dh ( 30 euros)  ! Oui,  mais c'est du miel "pur", produit par l'abeille du désert selon le vendeur.

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La fin de la  montée du col de Tizi n'Talghemt qui se situe  à 1907 m, une montée pas très dure car la pente est moyennne.

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A l'entrée des  gorges de ziz, un paysage lunaire. 

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Dans un village au milieu du désert, j'ai rencontré  un garçon dans un café, il m'a dit: " si j'ai un vélo comme toi, je quitterai ce bled pour toujours". 

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La ville de Er-Rich  dans la région de Meknès-Tafilalet. Elle est très connue par la prison secrète de Tazmamart qui se trouvait à proximité.

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La petite ville de Errich (Rich) entourée de montagne au sud marocain dans le gorges de ziz . C’est une oasis de magnifiques paysages panoramiques où les couleurs contrastent avec le rouge des habitations, le bleu de ciel et la couleur de l’argile dans les berges de ziz qui s'étirent à perte de vue, le tout déposé au fil de l'eau (rivière de ziz).

21 février 2014

Azrou-Zaïda

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de la ville de Azrou à la ville de Zaïda dans le Moyen-Atlas par le col de Zad à 2178 m d'altitude.

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 De Azrou à Zaida en passant par Timahdite  et le col de Zad à 2178 m d'Altitude sur une distance de 99 km.


Le matin vers 7h, j’ai quitté la ville d’Azrou après avoir pris mon petit déjeuner dans un café,  direction la ville de Zaïda  dans la partie est du Moyen-Atlas et pour y aller, il faut passer par deux cols. Et les premiers kilomètres, le premier col de 1945 m d’altitude  avec un dénivelé positif de 724 m. Très dur, surtout au début de l’étape, et au moment où les muscles ne sont pas encore réveillés. Mais, j’étais bien préparé psychiquement, car la veille dans la descente vers Azrou, j’ai vu l’autre route montante qui mène à Zaïda et qui serpente la montagne  au milieu de la forêt et j’ai dit : " Demain, tu vas payer cette descente cash".   

Heureusement pour cette montée, elle passe en grande partie au milieu des cèdres et des chênes des deux bords de la route, qui est totalement ombragée et avec une pente moyenne, entre 6 et 8 %, et pas  de passage très dur du pied du col jusqu’au sommet.

Après ce col, il n’y a que du faux plat descendant jusqu’à la ville de Timahdite.  Après cette ville berbère du moyen Atlas, la route traverse un grand plateau dans le faux plat montant jusqu’au  pied du col de Zad qui se situe  à 2184 m d’altitude.

La montée de ce col n’était pas dure, car la pente est moyenne et le dénivelé n’est pas assez grand, à peu près 150 m. Et comme je l’ai dit avant (voir l’étape de Ketama) les cols qui se trouvent loin de la mer ne sont pas très durs même si leurs altitudes sont bien élevées,  car ils ont une pente moyenne  et le dénivelé entre le pied et le sommet n’est pas très grand, ce n’est pas le cas des cols qui se trouvent près de la côte, ils sont à pic, comme les cols du Rif, avec une pente très élevée et un dénivelé très grand  même s’ils ont une altitude moyenne. 

Après ce col, il n’y avait que de la descente et du faux plat descendant jusqu’à la ville de Zaïda qui se situe à 1453 m d’altitude.   

Entre ce col de Zad et la ville de Zaïda, j’ai fait plusieurs arrêts, car le paysage est superbe: des arbres, des lacs saisonniers et des sources. Et près d’une source au bord de la route, j’ai pris mon déjeuner : un morceau  du pain, une  boîte de thon  et deux grosse pêches de la région, tout à fait délicieuses et bien sucrées.

A 10 km de la ville de   Zaïda, j’ai été surpris par un orage  comme l’étape à précédente entre Ifrane et Azrou. Les orages sont quelque chose de courant dans la montagne, c’est pour cela que j’ai emmené avec moi mon imperméable et un collant au mois d’aoûte.

A Zaïda, j’ai pris une chambre dans un hôtel au prix de 40 dh la nuit, un hôtel très modeste mais  bien propre.

La ville de  Zaïda est très petite avec un seul boulevard qui la divise en deux parties, et ce boulevard est rempli de cafés et de restaurants de l’entrée jusqu’à la sortie, car c’est  une ville de passage et de repos pour les voyageurs qui prennent  la route nationale N13 qui relie le centre et le sud-est du royaume.  

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Très dure la montée du col de Jebl Hebri à 1974 m d'Altitude, car elle vient au début de l'étape.

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Cette montée passe en grande partie au milieu des cèdres et des chènes et  sa pente est moyenne, entre 6 et 8 %.

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La fin du col  de Jebl Hebri, après  il n’y a que du faux plat descendant jusqu’à la ville de Timahdite. 

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Le col de Zad  à 2184 m d’altitude. C'est  le plus haute col du Moyen-Atlas.

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Une longue pause près d'un lac au bord de la route, le paysage est superbe pour se reposer et prendre du souflle après avoir passé par deux cols.

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j’ai fait plusieurs arrêts sur cette route , car le paysage est superbe: des arbres, des lacs saisonniers et des sources.

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Près d’une source au bord de la route, j’ai pris mon déjeuner : un morceau  du pain, une  boite de thon  et deux grosse pêches de la région, tout à fait délicieuses et bien sucrées.

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Le Moyen-Atlas, château d’eau du Maroc par excellence, est la montagne nord-africaine la plus riche en zones humides, notamment en lacs naturels, en rivières et sources fraîches.

3 février 2014

Meknès - Ifrane- Azrou

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L'étape 2: le 30/07/ 2003 de Meknès à Azrou par Ifrane

Sur cette carte de Google , j'ai passé par le village de Boufekrane.

Meknès- Azrou

De la ville de Meknès à la ville d' Azrou en passant par les villes d' El Hajeb et d'Ifrane sur une distance 90 km .


J’ai quitté la capitale Ismaélite, Meknès, vers 7 h direction la petite suisse marocaine, Ifrane.  Cette petite ville du Moyen-Atlas construite sur le style européen, est très prisée notamment pour ses stations de ski où Marocains et étrangers  y affluent pour s'y détendre et y exercer leurs loisirs en toute quiétude. Nichée dans un cadre naturel fait de forêts, de lacs, de fleuves, de falaises, de chutes, de plaines et de montagnes, Ifrane est considérée comme l'une des plus belles villes du royaume.

En sortant de la ville de Meknès, j’ai pris la route nationale N 13 qui mène à El Hajeb.  Les 37 km qui séparent ces deux villes, je les ai faits  dans le faux plat montant jusqu’ à  El Hajeb  qui se trouve sur  les premières pentes du Moyen-Atlas à 1045 mètres d'altitude.

A l’entrée d’El Hajeb, et dans une petite épicerie, je me suis arrêté pour acheter de l’eau et des biscuits ; après, je me suis assis sur une caisse de limonade près de la porte de cette épicerie pour me reposer un peu. Et chaque fois qu’une personne passait près de l’épicerie, elle disait à l’épicier : " Ala selamet bentk". Impossible de traduire ce mot mais je vais essayer : " Ta fille a la vie sauvée " ou bien " Heureusement pour ta fille, elle s’est sauvée ". J’ai compris de cette phase que la fille de l’épicier a eu un « accident » ou bien quelque chose de malheureux  lui était arrivé. Je me suis soudain rappelé d’un accident,  dont la veille, sur la route entre Kénitra et Meknès, je l’ai entendu parler sur les ondes de la radio de Méd 1. Cet accident a eu lieu  à l’entrée de la ville d’El Hajeb en causant 5 morts sans que le commentateur  donne  des explications.

Après la pause, j’ai pris la route  dans une montée, car comme je l’ai dit avant,   la ville de l’El Hajeb se trouve sur  les premières pentes du Moyen-Atlas. Sur le grand boulevard qui mène au centre-ville, j’ai vu du goudron  qui coulait partout comme l’eau de la pluie et à la sortie de la ville, j’ai vu un camion-citerne  renversé au milieu d'un jardin et beaucoup de personnes l’entouraient. J’ai demandé à un passant : "Qu'est-ce qu'est arrivé ?"   Il m’a dit : " Le conducteur de ce poids lourd a perdu le contrôle de son véhicule dans la descente peut-être à cause du frein   et dans ce virage, il a heurté le mur de ce pont, puis il s’est renversé sur les gens qui étaient dans le jardin. Celui qui n’est pas mort, il a pris un bain  au goudron".  

Quel horrible accident ! J’étais très touché, des gens assis sur les bancs d’un jardin pour profiter de la fraicheur de la soirée durant ce mois d’aout, soudain un camion qui leur tombe sur la tête. C’est quoi ça : Le hasard ? La chance ? Le destin ?  Je n’ai rien compris mais, la "Mort"  prend  toujours de nouveaux moyens pour venir vous chercher comme dit un dicton.

Après une pause dans un café, loin de ce lieu dramatique, j’ai pris la route régionale N 707 qui mène à Ifrane en laissant à ma droite la route  nationale N 13 qui mène à Errachidia par le Moyen-Atlas.

Cette route régionale de 40 km qui mène à la petite suisse marocaine est très large, bien faite: une route royale !  Et c’est vrai, car jadis, feu Sa majesté le Roi  Hassan II l’empruntait pour aller à son palais royal d’Ifrane,  là où il passait toujours ses vacances. Aujourd’hui notre Roi Mohammed VI l’emprunte aussi pour aller se retire dans cette ville en temps de neige pour aller à la station de ski de Michlifen,  qui est la deuxième station de sports d'hiver au Maroc après l'Oukaïmeden dans le Haut-Atlas.

Malgré la beauté de cette route qui  passe en grande partie au milieu des cèdres et chênes, j’étais mal à l’aise et pas dans une grande forme à cause de la fatigue de la veille, entre Kénitra et Meknès, où j’ai beaucoup souffert.  Cette fatigue m’a poussé à faire plusieurs arrêts dans cette montée de plus 1600 m d’altitude qui mène à Ifrane, et il y avait des moments sur cette route où j’ai pensé mettre fin à cette sortie et retourner à Meknès en taxi. 

Vers midi, je suis arrivé à Ifrane,  une station de ski fondée de toutes pièces en 1929, à 1650 m d’altitude, au milieu d’une vaste clairière située au cœur  d’un important massif forestier. L’agglomération est uniquement composée  de villas, de chalets, hôtels,  colonies de vacances, et  ces colonies de vacances,  ça me rappelle mon enfance, car j’ai séjourné trois fois dans ces lieux entre 1977 et 1979.

Après une pause dans un café, je suis allé directement au lieu où se trouve  le célèbre Lion d'Ifrane pour prendre une photo souvenir avec mon vélo cette fois, car j’ai plusieurs photos près de cette sculpture.  Ce Lion est devenu l’emblème de la ville d’Ifrane et tous les visiteurs qui viennent à cette ville rendent visite à  ce chef-d’œuvre.

(Cette sculpture, finement taillée sur du granite, qui a fait rêver et fait encore rêver tous ceux qui l’ont vue, et surtout admirée dans sa splendeur. Cette sculpture érigée en plein pays d’Islam ou la représentation figurée est strictement interdite, mesure dans sa posture au repos quelques 7 mètres de long, 1 mètre 50 de large et 2 mètres de hauteur. Bien qu’il soit un redoutable prédateur, ce lion vous donne l’impression de sortir non pas d’une forêt vierge mais d’une cage de cirque : Un jeune lion bien dressé voir docile mais surtout bien « apprivoisé ». Ce lion qui fut dix huit fois cité, au XVI siècle, par Léon l’Africain.  Populaire et familier, présent aux armoiries de la ville ; qui évoque Ifrane l’associe immédiatement au paysage et a ses propres souvenirs.) Un article de www.marocantan.com

Après une petite balade dans les rues et les jardins de cette  ville - ils sont nombreux les terrains verts ici  et  Ifrane est la capitale écologique du Maroc- je  suis retourné au centre-ville pour prendre mon déjeuner, mais  j’ai été surpris par les prix exagérés des repas par exemple: une omelette aux tomates et du pain, 20 dh, ce n’est pas vrai ! Je me suis aussi renseigné sur les prix des hôtels, le moins cher 150 dh. Si cette ville est considérée comme l'une des plus belles villes du royaume, c’est aussi la ville la plus chère pour le Marocain moyen, et  ce n'est pas pour rien que cette ville est surnommée la petite Suisse du Maroc.

C’est trop cher pour moi de rester ici, alors j’ai décidé de changer le programme du jour et de quitter la "Suisse"  et d’aller au "Maroc". Et pour moi le "Maroc", c’est la ville d’Azrou qui se trouve à 17 km de la petite Suisse du Maroc. 

Vers 16 h, j’ai quitté Ifrane et après 3 km seulement, j’ai été surpris par un orage, alors je me suis arrêté au bord de la route, j’ai mis mon imperméable et j’ai caché mes affaires dans des sacs de plastique et j’ai pris la route dans la descendante  avec un dénivelé négatif de  463m qui était avantageux pour moi.

A Azrou, dont le nom signifie "le rocher" en Berbère, est une petite station estivale à 1200 m d'altitude, j’ai pris une chambre dans un hôtel au prix de 30 dh la nuit. Pour le diner, j’ai pris un bol de "harira" (une soupe marocaine), un œuf et du pain, le prix 6 dh puis j’ai pris un verre de thé à la menthe dans un café au prix de 3 dh. Vraiment cette ville est à l’inverse de sa voisine Ifrane, la vie ici est moins chère. La soirée, je l’ai passée sur une grande place où il y avait un festival musical animé par des chanteurs locaux.          

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L'épuisement totale dans cette montée  qui mène à la ville Ifrane qui se setue à plus de 1700 m d'altitude .

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j'avais pensé à mettre fin à cette sortie et retourner à la maison à cause de cette montée vers Ifrane et aussi à cause de la fatigue causée par la chaleur durant la première étape entre  Kénitra et Meknès où j'ai beaucoup souffert.

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Le célèbre Lion d'Ifrane, ce lion fut sculpté par un professeur de dessin du lycée Gouraud de Rabat durant les années 1930 et 1931, il s’agissait du sculpteur Henri Moreau.

Cette sculpture, finement taillée sur du granite, qui a fait rêver et fait encore rêver tous ceux qui l’ont vue, et surtout admirée dans sa splendeur. Cette sculpture  mesure dans sa posture au repos environ  7 mètres de long, 1.50 m. de large et 2.00 m. de hauteur. Bien qu’ il soit un redoutable prédateur, ce lion vous donne l’impression de sortir non pas d’une forêt vierge mais d’une cage de cirque : Un jeune lion bien dressé voir docile mais surtout bien « apprivoisé ». C’est peut être, ce que l’artiste voulait faire  du jeune lion du Moyen Atlas.

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Ifrane, la capitale écologique du Maroc, est la deuxième ville la plus propre au Monde après Calgary au Canada, rapporte le journal électronique "MBC Times".
La ville d'Ifrane a obtenu ce classement au vu des résultats d'une enquête sur la qualité de vie qui tient compte des facteurs tels que la disponibilité de l'eau, le ramassage des déchets, le système des égouts, la pollution atmosphérique et la densité du trafic.
"N'ayant pas d'industries, la qualité de l'air est optimale" à Ifrane, indique le journal, qui souligne que cette ville "est considérée comme l'une est villes les plus propres au monde".

Ifrane

Azrou

2 août 2013

Kénitra-Meknès

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De Kénitra à Smimou en passant par Arfoud et plusieurs villes du moyen Atlas, de la région de Tafilalet et de haut Atlas.


 Après le nord, et une grande partie du sud, et la visite de plusieurs villes du centre et de toute la côte Méditerranéenne  et plus de 1300 km de la côte Atlantique, il ne me restait maintenant que le Sud-est, et précisément la région de Tafilalet : l’une des plus belles régions du Maroc avec de la montagne, des dunes, des rivières,  des oasis, des gorges et une population modeste et accueillante.

Cette région  je l’ai déjà visitée en quatre roues  mais  cette fois, j’ai voulu la revisiter à deux roues, car  pour moi, la bicyclette est le seul moyen de transport où le voyageur et  en contact direct avec les gens et la nature. Et on ne l’a pas surnommée reine de la route pour rien.

Pour faire ce voyage, j’ai  étudié  tous  les itinéraires qui  mènent de Kénitra  à  Arfoud, la capitale du Tafilalet,  et à la fin j’ai décidé  d’aller par la route nationale No6 jusqu’à Meknès  et de Meknès je prendrais la route nationale  No 13 qui mène à Arfoud  en traversant le moyen Atlas.  Ça c’est pour l’aller, pour le retour et au lieu de retourner à Kénitra,  j’ai décidé  d’aller à Smimou là où je travaille, et pour ça, j’ai programmé de prendre la route nationale No10 qui mène à Ouarzazate en passant par les gorges de Toudra  et de Dadès. De Ouarzazate, je prendrais la route  nationale No9 qui mène à Marrakech par le haut Atlas et son fameux col de tizi n'Tichka qui culmine à plus de 2600 mètres. De Marrakech, j’ai décidé d’aller à Imn-n-Tanoute par la route régionale No212,  et de Imn-n-Tanoute je prendrais la nouvelle route régionale qui mène à Smimou, ma destination finale, par Ait Daoud.

J’ai choisi cet itinéraire pour plusieurs raisons:

  • Il est très long, plus de 1500 km, et c’était mon objectif de faire un long voyage. 
  • Il était très varié sur le plan des paysages : montagne, désert et plaine. Il manquait  seulement la côte que j’ai déjà faite de Smimou à Kénitra en 2002.
  •  Cet itinéraire passe par les routes nationales et des villes touristiques,  et j’ai fait ce choix pour être sûr de trouver un hôtel ou bien une auberge pour passer la nuit et ne pas tomber en panne comme durant mon voyage entre Boujaad  et Rommani.
  • J’ai choisi Smimou comme  destination finale  de ce voyage afin de laisser mon vélo chez moi et de retourner à Kénitra, chez  mes parents en autocar, comme ça ma Bmw ne serait pas un " fardeau"  pour moi le jour de la rentrée scolaire.

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A trois jours de mon départ, j'ai emmené Ma Bmw chez un  réparateur de vélo pour lui faire une visite complète. Et à mon retour à la maison, il n'y avait personne,  j'ai pris tous les vases et je les ai mis autour de ma petite reine pour  prendre elle une photo souvenir.

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J' ai aussi pris une photo avec "elle" comme deux combattants qui vont en guerre.


VOICI LE RECIT COMPLET DE CE LONG VOYAGE DE 15 JOURS.

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Première étape:  de la ville de  Kénitra à la ville de Meknès.

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De Kénitra à Meknès en passant par Sidi Allal Bahraui, Tiflèt, Khemisset sur une distance de 140 km. 


 

J’ai décidé de prendre la route vers Tafilalt après la fin du Tour de France mais malheureusement, le dimanche 27 / 07/ 2003, le jour de la dernière étape du Tour,  les services météo du Maroc ont annoncé une vague de chaleur qui allait toucher  le territoire du royaume et elle allait être très  élevé  au sud et au centre, sur ma route ! Et cette canicule allait durer une semaine.

Que faire ? J’étais prêt et je ne pouvais pas attendre une semaine sans rien faire. Alors, j’ai décidé de prendre la route en espérant que les services météo auraient   tort comme la plupart de temps, mais malheureusement cette fois, ils avaient raison car le lendemain j’ai senti une petite augmentation de la température  et le mardi, 29/07, le jour de mon départ la canicule était au top surtout entre Khemissat et Meknès où  j’ai beaucoup souffert sur cette route  pour le compte de la  première étape  de ce voyage de 15 jours.

Cette première étape entre Kénitra et Meknès, je l’ai commencée le matin vers 6h en prenant la route régionale 405  qui mène à Sidi Alal El bahroui. Cette route de 27 km, était très médiocre et elle avait aussi une mauvaise réputation pour le nombre d’agressions  sur les automobilistes, car elle  passe en grande partie au milieu de la forêt de Maâmoura.

Pour éviter tout problème, j’ai roulé prudemment en regardant chaque fois à gauche et à droite surtout dans des passages où il n'y avait que de la forêt et si je voyais un "homme" de loin je me ralentissais  et je faisais semblant de  régler mon vélo ou bien de boire. 

Dans cette partie de la forêt de Maâmoura  entre Kénitra et  Sidi Alal El bahroui,  il y avait beaucoup de braconniers  de bois. Ils coupaient les arbres sans autorisation la nuit, puis ils mettaient le bois dans une cachette et le jour ils venaient le ramasser dans des charrettes à cheval  pour le vendre  en ville  aux propriétaires des bains et des fours. J’ai vu des charrettes à cheval remplies de bois qui ne passaient pas loin de la route et le conducteur sous la charrette dans une position acrobatique,  conduisant avec une vitesse extraordinaire comme les Indiens du Far West. 

Heureusement, ces pratiques ont cessé maintenant car l’Etat punit toute personne qui achète le bois illégalement et si on avait laissé faire ce braconnage intensif de bois, il ne resterait pas une seule arabe dans cette forêt  la plus grande au niveau national  et l'une des plus grandes forêts de chêne-liège dans le monde.      

Après ces 27 km de méfiance et de peur, j’ai tourné à gauche pour prendre la route nationale N 6 qui mène à Meknès.

Cette route nationale était très large et plate mais, très remplie par des véhicules. J’ai roulé prudemment jusqu’à la ville de Tiflet où j’ai fait ma première pause.

Après la pause, j’ai pris la route, toujours dans le plat, mais cette fois le degré de la chaleur était très élève.

A Khemissat, j’ai fait une longue pause pour prendre mon déjeuner: du pain avec du thon et une limonade.

Après la pause, j’ai quitté Khemissat sous une chaleur d’enfer et chaque fois que je passais prés d’un vignoble, ils sont nombreux sur cette route, je m’arrêtais pour me reposer.

Prés d’un  vignoble, le gardien m’a vu et il a coupé une grande grappe de raisin et  il est venu prés de moi, après les salutations, il m’a tendu la grappe très  rouge  avec des raisins très gros, j’en ai mangé un peu, ils étaient vraiment  délicieux. Personnellement,  je n’ai jamais gouté de raisin aussi sucré que celui-là  et j’ai dit à cet homme : " Ce genre  de raisin on ne le trouve pas au marché " il m’a dit : " C’est pour le  KASS (le  " KASS" en dialecte marocain, c’est le  verre du vin) " et j’ai compris, cette récolte est destinée  à l’usine de fabrication  de vin qui se trouve dans les environs de Mekès.

J’ai mangé toute la grappe et  avant de partir ce monsieur a coupé d’autres grappes mais, j’ai refusé de les prendre toutes, car mon sac à vélo était plein, j’en ai pris seulement une et je l’ai attachée au guidon et sur la route, chaque fois que j’ai eu envie de manger, je prenais un  grain de raisin ou bien deux.

A mi-chemin entre la ville de Khemisset et la ville de Meknès et précisément après le pont sur Oued Baht, le profil de la route  a changé en passant du plat au faux plat montant jusqu’à la ville de Meknès où je suis entré vers 16h, épuisé moralement et physiquement pas à cause de la distance,  140 km, mais à cause de la chaleur.   

La première chose que faite cette fois, c’était d’aller dans une pharmacie pour acheter une boîte de Doliprane car j’avais mal à la tête, après je suis allé  à Bab Mansour dans la vieille ville, là où se trouvent les hôtels moins chers.

A l’hôtel le réceptionniste était très aimable avec, il m’a donné une chambre au rez-de-chaussée, très grande et aérée et où il faisait un peu frais.

Après avoir récupéré un peu de force et après que le mal de tête a disparu, je suis sorti pour faire une visite dans la ville et  comme toutes les autres villes impériales du Maroc : Marrakech, Fès et Rabat,  la ville de Meknès est divisée en deux parties : la ville ancienne et la ville moderne séparées par le vallon de l’oued Boufakrane. De la ville nouvelle, on peut jouir d’une très belle vue d’ensemble sur la médina avec ses nombreux minarets, ses remparts, sa cité impériale, ses murailles et ses monuments historiques appartenant à l’époque de Moulay Ismail (1672-1727), le second sultan alaouite.

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Dans la forêt de Maâmoura, au milieu des chênes-lièges,  à quelques kilomètres de Sidi Allal Bahroui.

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Cette région de Sidi Allal Bahroui est très connue par la culture de la pastèque.

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A l'entrée de la ville de Tiflèt , l'une des villes de la tribu de Zemmour.

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Prés d'un vignoble, ils sont nombreux sur cette route entre la ville de Tiflèt et la ville de Meknès. 

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Une longue pause dans un café à Khemisset.

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A mi-chemin entre la ville de Khemisset et la ville de Meknès et précisement près d'un pont sur Oued Baht.

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A 10 km de la ville de Meknès, près d'un autre vignoble. Ici ces champs de ce fruit son nombreux. Malheureusement, leurs productions sont destinées pour l'usine de fabrication de vin.

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Une photo souvenir à mon arrivvée à Meknès près de Bab Mansour, l'un des plus célèbres  portes  "bab" du Royaume.

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Bab Mansour el Aleuj est la plus importante et la plus remarquable porte de Meknès achevée en 1732 par Moulay Abdallah, fils du sultan Moulay Ismaïl. Elle a été conçue par un chrétien converti à l'islam, d'où son nom : La porte de Mansour, le renégat. Les colonnes de marbre qui ornent les bastions latéraux en saillie proviennent des ruines de Volubilis. Mise à part sa valeur historique, Bab Mansour est considérée par les habitants de la ville comme le portail liant le passé au présent.

Meknès

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17 juin 2013

Rommani-Kénitra

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La dernière étape de ce voyage de cinq jours était entre la ville de Rommani et la ville de Kénitra, en passant par la capitale Rabat et la ville de Salé sur une distance de 121 km.


Le 5 juillet 2003, je me suis réveillé vers 6h du matin comme les autres étapes, car l’alarme de mon téléphone était réglée sur cette heure depuis ma première étape entre Marrakech et Demnate. Mon hébergeur s’est levé aussi, sa mère s’était déjà levée pour la prière d’Al Fajr.

J’ai voulu partir aussitôt après mon réveil mais  la mère a insisté pour que je prenne le petit déjeuner avant de sortir et elle m’a dit qu’elle l’avait déjà préparé, alors je n’ai pas pu refuser.

Vers 7 h, j’ai quitté la ville de Rommani avec un souvenir que je n’oublierai jamais, car l’accueil de cette famille est quelque chose d’inoubliable et qui m’a beaucoup touché. (Voir l’étape de Boujaâd à Rommani)

A ma sortie de la ville de Rommani, j’ai commencé l’étape par une montée de plus 4 km comme menu pour le petit déjeuner et comme je dis toujours: une montée au début d’une étape et le matin, c'est toujours très dur.

Après la fin de cette montée, j’ai tourné à gauche pour prendre la route qui mène à Rabat et j’ai laissé à droite la route qui mène à Maâziz.

Sur la première partie de ce trajet vers la ville de Rabat, la route est plate jusqu’au village de Had Brachoua où j’ai fait ma première pause.

Pour la deuxième partie entre Had Brachoua et Ain Aouda, la route est plate et avec une grande partie dans le faux plat descendant sur une distance de 20 km, puis  il y a une longue descente de plus de 7 km dans la vallée d’Oued Korifla. Une descente très accidentée mais avec un paysage pittoresque sur les deux bords de la route.

Après la fin de la descente, j’ai traversé un pont sur Oued Korifla,   puis  j’ai commencé l’escalade d’une montée très longue, à peu prés la  même distance que la descente et avec le même paysage.

Fin de la montée, j’ai roulé quelques kilomètres dans le plat jusqu’à la ville de Ain Aouda où j’ai fait une longue pause, car j’en avais besoin pour récupérer un peu car cette longue montée m’avait beaucoup épuisé.

La troisième partie, entre Ain Aouda et la capitale Rabat, était très facile sans la moindre difficulté, et la majeure partie, je l’ai faite dans le plat et le faux plat descendant.

A Rabat, j’ai passé directement près de la Tour Hassan pour prendre des photos souvenirs, car cette Tour est l’emblème de la capitale Marocaine, c’est comme la Tour Effile pour Paris, si quelqu’un visite la capitale Française, je suis sûr et certain qu’il va passer près de la Tour Effile pour prendre des photos à fin de prouver sa visite à Paris. Et c’est la même chose pour moi, pour prouver ma visite à Rabat et à vélo, c’est ça l’essentiel,  il me faut une photo souvenir près de ce Chef d'œuvre de l'architecture arabo-musulmane.

Après la visite de ce monument historique, j’ai traversé le pont Moulay El Hassan sur l’Oued bouregreg pour aller à la ville de Salé où j’ai pris mon déjeuner dans un restaurant aux repas rapides, puis j’ai pris la route nationale N01 pour aller à Kénitra, ma destination finale.

Les 35 kilomètres qui séparent Salé de Kénitra, je les ai faits dans le plat, mais le problème sur ce trajet, c’est la circulation très intense et pour un cycliste, c’est très dangereux. Alors pour éviter tout problème, j'ai roulé la plupart du temps sur le bord de la route en faisant chaque fois un petit arrêt près d’une pépinière ou bien près d’un vendeur de produits de la poterie.

A 15 h 30, l’arrivée à kénitra sain et sauf et très heureux de ce voyage de plus de 500 km à travers plusieurs villes du centre du Maroc et  qui s'est bien passé du début jusqu’à la fin sans le moindre problème.

A la maison ma mère n’a rien dit cette fois, je pense qu’elle a commencé à s’habituer à mes folies et c’est bien pour le vélo !   

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En quittant la ville de Rommani le matin vers 7h. J'ai commencé  cette étape par une montée de plus de quatre  kilomètres comme un menu pour le petit déjeuner.

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Au sommet de la vallée d'Oued Korifla entre Had Brachoua et Ain Aouda.

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Prés de la Tour Hassan le symbole de la capitale Marocaine. 

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Le sultan Yacoub El Mansour projetait de construire la plus grande mosquée du monde musulman, après celle de Samarra en Irak. Les travaux furent abandonnés après sa mort en 1199. Le minaret devait culminer à plus de 60 m, mais n'atteignit que 44,3 m. 

La colonnade de l'édifice fut endommagée lors du tremblement de terre de Lisbonne de 1755. 

Son site a été choisi pour ériger le mausolée Mohammed-V où reposent le roi Mohammed V (décédé en 1961) et ses fils, le prince Moulay Abdellah (décédé en 1983) et le roi Hassan II (décédé en 1999).

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Mon déjeuner à  la hâte dans un restaurant  de Salé: un sandwich avec une limonade et la route !

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Entre la ville de Salé et la ville de Kénitra. Prés d'un étalage de poterie au bord de la route.

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Des dizaines de vendeurs au bord de la route qui proposaient à leurs clients différents produits de la poterie.

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Dernière pause à 10 km de la ville de Kénitra, dans la forêt  de Maâmora sous l'ombre des chênes-lièges.


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Ce voyage s'est bien passé depuis ma sortie de Marrakech à vélo jusqu’à mon arrivée à Kénitra en traversant plusieurs villes et villages du centre du Maroc.  Ce voyage de 7 jours, avec 6 étapes et une journée de repos était varié : moitié montagne et moitié plaine et  l’étape clé sur ce parcours de plus de 500 km était la visite des cascades  de Ouzoud dans le moyen Atlas, l’un des plus beaux sites du royaume.  Les  deux étapes de Ouzoud: l’étape de Demnate vers les cascades et l’étape des cascades vers Beni Mellal, étaient  superbes, dans une région montagneuse extraordinaire. Pour les autres étapes, elles  n’étaient pas mal aussi mais,  comme je dis toujours, le beau paysage, on le trouve  là où il y a des virages et des rivages.  La visite de mon ami à Boujaad et la journée de repos que j’ai passée dans cette ville était un moment très important, sans oublier l’étape de Rommani et la nuit passée chez cette famille après n’avoir pas trouvé d’hôtel.

Pour ma Bmw, elle était comme toujours à la hauteur, 574 km sans crevaison, sans la moindre panne, une vraie reine de route !

En général le voyage à vélo est toujours superbe, car c’est du sport et de  tourisme en même temps et comme dit le proverbe «  c’est deux oiseux avec une seule pierre ».  

9 avril 2013

Boujaâd-Rommani

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De la ville de Boujaâd à la ville de Rommani en passant par la ville de Oued Zem sur une distance de 113 km.


Le 4 juillet 2003, vers 6 h du matin, l’alarme de mon téléphone portable a sonné, je me suis réveillé tout de suite, mon ami qui dormait près de moi s’est levé aussi, et il a voulu me préparer le petit déjeuner alors, j’ai refusé et je lui ai dit que je le prendrais dehors dans un café car je ne  pas voulais qu’il dérange sa famille si tôt.

Dans un café à la sortie de la ville de Boujaâd, j’ai commandé une petite théière  avec du pain et du fromage et vers  7h j’ai pris la route dans une région plate jusqu’à la ville de Oued Zem qui se trouve à 22 km de la ville de Boujaâd où j’ai fait une pause.

Après la pause, j’ai pris la route, là aussi dans une région plate jusqu’au village de Zehiliga; l’un des villages les plus connus au Maroc  par le méchoui et le kebab sur cette route nationale qui relie la ville de Beni Mellal à la capitale du Royaume: Rabat. La viande de la région de Zeaïr est très délicieuse et très appréciée dans tout le royaume, et  le mouton de cette région est très demandé par les Marocains durant  la fête du sacrifice.

Et comme le méchoui est partout, de l’entrée du village jusqu’à la sortie, je n’ai pas pu résister à son odeur malgré les précautions que je prenais toujours sur la route de ne pas prendre les  nourritures grasses et trop lentes à la digestion comme la viande mais, cette fois l’envie était plus forte que la volonté;  alors, j’ai décidé de faire une pause et de prendre mon déjeuner ici au lieu d’attendre jusqu’à mon arrivée  à la ville Rommani.

Dans une boucherie, j’ai acheté 300 g de viande hachée  puis  je suis allé dans un café où on grille de la viande, j’ai remis ma part à un serveur et je lui ai demandé de me préparer une salade de tomates aux oignons et de m’apporter aussi une limonade dans une bouteille de plastique.

J’ai mangé un peu et j’ai mis le reste dans le sac à vélo jusqu’à mon arrivée à Rommani, car comme j’ai dit avant, j’évite de manger sur la route à part les biscuits, les chocolats, les jus d’oranges, du thé et pour le reste je ne touche pas.    

Vers 16 h je suis entré dans la ville de Rommani; la  ville où je suis né, je ne la connais pas, car mes parents ont déménagé quand j’ai eu deux ans. J’étais très heureuse en visitant pour la première fois ma ville natale, car la plupart du temps cette ville était un lieu de passage seulement dans nos voyages familiaux vers les villes de Khouribga, Oued Zam et Boujaad.

Et la première chose que je fais chaque fois quand j’arrive dans une ville, c’est de trouver une chambre dans un hôtel pour me laver et me reposer un peu mais, cette fois j’ai cherché plus d’une heure sans trouver la moindre chambre.

En réalité il n’y avait pas d’hôtel dans cette ville. Quel désastre ! Pas d’hôtel dans une ville qui se trouve à 80 km de la capitale du Maroc, et le royaume en ce temps-là était candidat pour l’organisation de la coupe du Monde 2006.

Alors, que faire dans cette situation inattendue ? J’avais deux solutions: chercher encore ou bien prendre la route dans un transport jusqu’à Rabat. Alors, j’ai décidé de chercher cette fois dans les petites rues une chambre ou bien une maison à louer, en espérant que ma ville natale ne me déçoive pas, car comme le dit un dicton : « Comme une mère, une ville natale  ne laisse pas tomber ses enfants.  »

En passant dans une rue, j’ai demandé à un jeune homme : « Est-ce qu’il y a quelqu’un qui loue des chambres pour une nuit ? il m’a dit « N’essayez pas de chercher ici, il n’y a personne qui loue des chambres ici pour les étrangers ». Je lui ai raconté mon calvaire dans cette ville depuis plus d’une heure de recherches, il m’a dit : «  Essayez de chercher encore et si tu ne trouves rien, viens chez moi pour passer la nuit » je  lui ai dit que je étais fatigué de rechercher. Alors il m’a dit : « merhba » Bienvenue ! Et il m’a ouvert la porte de sa maison et il a appelé sa mère « Maman, il y a un jeune homme qui n’a pas trouvé d'endroit pour passer la nuit et j’ai l’invité chez nous, sa mère a répondu « Merhba » aussi sans même me voir  et elle lui a dit de me faire entrer dans la chambre. Il lui a dit « notre invité a un vélo avec lui » Alors sa mère est sortie d’une chambre et elle m’a dit « Merhba sidi » (Bienvenue Monsieur) et elle a dit à son fils « mets le vélo sous l’escalier, il y a une place ». Je suis resté bouche bée. Quelle hospitalité ! Vraiment, je n’ai pas cru mes yeux.

Après avoir pris une douche et pris du thé, mon hôte,  qui s’appelle Hicham,  m’a invité à visiter la ville avec un voisin, car lui il avait un travail dans une salle de musculation  et il ne rentrerait que  vers 21h à la maison. 

Je suis sorti avec le voisin, nous avons visité la ville; après nous sommes allés dans un café jusqu’à 21 h puis nous sommes retournés   à la maison de mon hébergeur. Hicham était déjà dans la chambre, devant lui sur la table une grande théière et des assiettes pleines de gâteaux, des amendes et des cacahuètes. Nous avons bu quelques verres de thé à la menthe en discutant un peu de plusieurs sujets: sport, politique, voyages… Vers 22 h sa maman nous a servi le diner: spaghetti au poulet.

Vraiment, j’ai été très ému par cette hospitalité  et cet accueil made in Morroco, et à cette occasion je leur dis merci une deuxième fois.

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A mi-chemin entre la ville de Oued Zem et la ville de Rommani.

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Une pause au milieu d'un champ de blé.

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C'était le début de l'été, les agriculteurs avaient commencé la récolte.

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 Heureusement, la température était très clèmente durant cette étape entre  la ville de Boujaad et la ville de Rommani.

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Le village de Zehiliga à mi-chemin entre la ville de Oued Zam et la ville de Rommani.  

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Sur la route, j'ai voulu changer le programme du jour et aller à Moulay Bouazza au lieu de la ville de Rommani.

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A dix kilomètres de la ville de Rommani.

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Chez Hicham; un habitant de la ville qui m'a accueilli chez lui pour passer la nuit. 

Rommani

19 janvier 2013

Beni Mellal - Boujaâd

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De la ville de Beni Mellal à la ville de  Boujaâd dans le centre du Maroc en passant par la ville de Kasba Tadla. 


 La veille de cette étape entre Beni Mellal  et Boujaâd, j’ai appelé mon ami et ancien collègue qui habite à Boujaâd et je lui ai dit que je venais d’arriver à Beni Mellal à vélo et  que  le lendemain matin je passerais le voir, il m’a dit que le matin il allait à Khouribga et que l’après-midi il serait à Boujaâd alors, nous avons fixé un rendez-vous l’après-midi.

Et comme je n’étais pas pressé ce jour-là, car la distance qui sépare Beni Mellal de Boujaâd est très courte, seulement 54 km et comme j'avais fixé le rendez-vous avec mon ami  l’après-midi, j’étais libre le matin. Alors, j’ai décidé de changer mon programme du jour et de rester à Beni Mellal et de  visiter la source de Aîn Asserdoun qui se trouve dans les environs de la ville.

A 3 km du centre de la ville de Beni Mellal se trouve cette magnifique source qui a une très grande réputation dans tout le Royaume par sa beauté  et son eau qui coule sans arrêt pendant toute l’année et même durant les années de sécheresse que connaissait parfois le Maroc de temps à l’autre.

En arrivant le  matin, j’ai trouvé la source presque vide, que les gardiens et les gens de nettoyage et c’était beau de voir de l’eau et de la verdure en toute tranquillité, car vers midi et surtout l’après-midi se lieu allait être envahi par les habitants de la ville et de la région aussi, comme m’a dit l’un des gardiens; et c’est évident car cette source de Aîn Asserdoun est la seule attraction de toute la ville Beni Mellal et de la région de Tadla surtout pendant les mois chauds de l’été où la température dépasse les 40 degrés.

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A Beni Mellal le matin avant de prendre la route vers la ville de Boujaad.

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Le matin, j'ai visité  la source Aïn Asserdoun (la source du mulet) à 3 km de la ville de Beni Mellal .  Elle se situe au pied du mont Tassemit (2247m).

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C'est la plus grand source de Beni Mellal avec un débit de 2000 litre par seconde , Ain Asserdoun assure l'eau potable et l'eau d'irrigation des terres ( Ouled Adrid, Amghila, Ouled Said et Ouled Ayad).

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Et c'est l'une des sources les plus connues au Maroc.  Le paysage est magnifique aussi bien que la route qui y mène. Cette source ne connait que le vert et l'eau . Un bel endroit pour le sport et un lieu unique pour mieux respirer et se promener.

Après avoir visité la source  et pris des photos souvenirs avec ma Bmw, j’ai pris la route direction la ville de Boujaâd sans passer par le centre de Beni Mellal.           

La route est large et plate jusqu’à la ville de Kasba Tadla qui se trouve à 32 km de la ville de Beni Mellal et que j’ai déjà visitée en 2002 pendant mon voyage vers la ville de Khénifra et que je  connais bien maintenant; alors, j’ai passé directement au centre-ville près de la station routière là où il y a des restaurants et des cafés et de la nourriture moins chère pour prendre mon déjeuner.

Après le déjeuner et une pause de plus d’une heure dans un café, j’ai pris la route pour la ville de Boujaâd qui se trouve à 22 km.

Sur ce trajet de 22 km qui est dans le plat, j’ai été surpris par un vent du Nord-est qui a surgi de nulle part, car depuis ma sortie de Beni Mellal, le temps était beau et calme. Ce vent m’a beaucoup contrarié jusqu’à la ville de Boujaâd où je suis arrivé vers 16 h un peu épuisé. 

A Boujaâd, j’ai appelé mon ami et il m’a dit qu’il venait de prendre un taxi de Khouribga, alors  je l’ai attendu dans café près du mausolée de Sidi Bouabid Charki.

Vers 17 h, mon ami est venu et nous sommes partis chez lui. Il m’a bien accueilli et à cette occasion je lui dis merci mon cher Redouane  pour l’hospitalité.

Le lendemain matin, j’ai voulu partir mais, mon ami  ne m’a pas laissé faire et il m’a invité à rester et de passer un deuxième jour à Boujaâd pour visiter la ville et le souk.

J’ai accepté l’invitation pour visiter le souk, car durant mes voyages à travers le royaume, j’ai vu des dizaines de souks ruraux  au bord de la route et chaque fois j’ai eu l’envie de faire escale et de visiter l’un de ces souks mais malheureusement, pour visiter un souk rural, il me faut du temps et un lieu sûr pour laisser mon vélo car il m’était  impossible de me déplacer au milieu des tentes et de la foule avec ma Bmw et la plupart du temps je m’étais contenté d’une visite rapide près du grand portail sans jamais avoir osé entre au centre du souk, là où il y a de l’animation et de l’ambiance. 

Les souks ruraux qui se trouvent dans les environs des villes et des villages sont  toujours en plein air  et ils sont très différents des souks des centres-villes ou bien des souks des médinas qu’on trouve en général dans les villes impériales comme Marrakech, Fès, Rabat, Essaouira et d’autres villes anciennes aussi.

Le souk rural  marocain, c'est tout le charme et l'hospitalité du Maroc réunis en un seul lieu et aussi, c’est un lieu magique,  il n’est  pas près de disparaitre, malgré  l’urbanisme, malgré les grandes surfaces… Peut-être survivra-t-il encore très longtemps ? Et à cette occasion j’invite tous les voyageurs qui viennent au Royaume à vélo au bien dans un autre moyen de transport de profiter de cette occasion et de  faire escale s’ils voient un souk au bord de la route, car ce grand assemblement de gens en pleine nature et au milieu de  dizaines de tentes blanches c’est pour une « fête » hebdomadaire aussi importante que les fêtes religieuses et aussi ce jour de Souk, c’est un jour de repos pour les Ruraux après une semaine de travail. 

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Chez mon ami à Boujaâd avec son fils au milieu et son neveu à gauche.

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 Boujaad ville marocaine province de Khouribga . A été fondée en 1008 AH entre les mains de M. Bouabid Charqui, l'un des leaders de l'soufi et le fondateur de l'Acharquaouih coin de rayonnement, qui était le centre des religieux, des points scientifiques et commerciaux sont importants.  La ville d'Abu Ja'd dans la région centrale du Maroc .

     Récemment classée “Patrimoine culturel national”, Bejaâd, la ville des mille et un saints, aspire désormais au statut plus universel de patrimoine culturel de l'humanité… Et elle semble bien partie pour le décrocher.

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Le  mausolée de Sidi Bouabid Charki, fondateur de la zaouia charkaouia.


24 novembre 2012

Les cascades d'Ouzoud- Beni Mellal

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Des cascades d'Ouzoud à la ville de Beni Mellal en passant par la ville de Azilal et le barrage de  Bin el Ouidane sur une distance de 120 km.


Le trajet de 16 km que j’ai fait la veille dans la descente pour aller aux cascades d’Ouzoud, j’ai été  dans l’obligation de le refaire cette fois dans la montée pour aller dans la ville de Beni Mellal. Et c’est très dur de commencer une étape par la montée au moment où les jambes n’ont pas  encore pris le rythme de pédalage.

Après cette première partie de  16 km, j’ai tourné à gauche pour prendre la route régionale qui mène à Azilal, barrage Bine El Ouidane, Afourer et Beni Mellal.

La deuxième partie, de 21 km, a été sur cette route régionale, je l’ai faite dans le faux plat montant jusqu’à la ville d’Azilal.

Dans cette ville du Haut-Atlas entourée de montagnes, j’ai fait une pause pour manger un peu et  acheter quelques  provisions.

A la sortie de la ville,  j'ai été  surpris par les applaudissements des personnes qui étaient assises sur la terrasse d’un café. Au début, c’est un client qui m’a vu le premier sur mon vélo et qui s’est levé et  a commencé à applaudir, les autres clients m’ont vu aussi et ils l’ont imité. Je les ai salués pour  ma part en levant la main de la victoire et en criant "vive le Maroc".

Vraiment c’était un moment extraordinaire et ce geste m’a donné du courage et de la volonté pour continuer ce voyage, un geste inoubliable pour moi. 

La troisième partie a été de la ville de Azilal au barrage Bine El Ouidane avec du faux plat montant sur une distance de plus de 10 km puis, une montée pour traverser un col de 1510 m d'altitude et à la fin, une longue descente de plus de 10  Km jusqu’au barrage.

Ce barrage a une double vocation : la production d'énergie et l'irrigation. Il est considéré comme le plus haut barrage en voûte d'Afrique et le plus grand du Maroc en production énergetique. Outre sa capacité d'irrigation concernant la plaine de Tadla, qui appartient à la plaine intérieure pré-atlasique du Tadla (3500 km2), prolongée dans la région de Marrakech-Tensift-Al-Haouz par la plaine des Sraghna. Le barrage a permis de mettre en valeur 69 500 ha de terres fertiles sur 125 km de longueur. La politique du gouvernement marocain au début des années 60 visait à atteindre l'irrigation d'un million d'hectares. Malgré le grand réseau de barrages, le Maroc est confronté à certains problèmes: la sécheresse, et le remplissage des barrages par la boue, ce qui a une influence sur la retenue des eaux.

A la sortie du barrage, j’ai trouvé une épicerie au bord de la route, alors  j’ai décidé de faire une pause pour prendre mon déjeuner, j’ai commandé une limonade, du pain et une boîte de thon;  j’ai pris une caisse de limonade vide et je  me suis assis sous un arbre pour regarder ce beau paysage: de l’eau, de la montagne et de la verdure dans tous les côtés. Vraiment ce lieu est superbe  pour faire des randonnées à pied ou bien en VTT.

Après la pause j’ai pris la route pour la quatrième  partie de cette étape entre le barrage de Bine El Ouidane et la ville de Afourer. Entre ces deux lieux, Il y a un col de plus de 1000 m d'altitude qui les sépare. Et quand on dit un col, ça veut dire une montée et une descente. Pour la montée, elle était longue, à peu près 9 km, mais elle n’était pas très dure, la route était roulante et la pente était moyenne entre 6 et 8 %, et au sommet de ce col, une belle vue sur la  ville de Afourer et la plaine de Tadla. Pour la descente, elle était longue aussi et très dangereuse avec des virages très serrés et une pente de 12 % de moyenne et dans des passages plus de 15%, heureusement j’étais dans la descente. 

A Afourer, j’ai fait une pause puis, j’ai pris la route pour la cinquième partie de cette étape entre les cascades d’Ouzoud et la ville de Beni Mellal. Cette dernière partie était la plus facile avec du faux plat descendant de Afourer jusqu’à la route nationale N°8, puis du plat jusqu’à la ville de  Beni Mellal. 

A Beni Mellal, j’ai pris une chambre dans un hôtel au prix de 30 Dh la nuit. Cette ville est l'une des plus grandes villes du centre du Maroc avec près de 250000 habitants, qui comme d’autres localités de la région s’est développée en grande partie grâce aux revenus des émigrés installés en majorité en Italie. 

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Entre les cascades d'Ouzoud et la ville de Azilal dans le Haut Atlas, à 1 351 m d'altitude.

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Enchâssé entre plusieurs monts du Haut-Atlas,  le lac de Bin el Ouidane, juché à 810 mètres d'altitude, s'étend sur plus de 37 Km2.

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Longtemps demeuré le plus élevé d'Afrique, le barrage de Bin El Ouidane
fut une des dernières réalisations françaises pendant le protectorat.

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Près du lac artificiel formé par le barrage de Bin El Ouidane.

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Une pause dans un petit café près du barrage de Bin El Ouidane.

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Au sommet du col du mont Bin El Ouidane.

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Une belle vue du sommet du col de Bin El Ouidane sur la ville de Afourer et la plane de Tadla.

Béni Mellal

31 octobre 2012

Demnate-Les cascades d'Ouzoud

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De la ville de Demnate aux cascades d'Ouzoud sur une distance de 67 km.


J’ai quitté la ville de Demnate de bonne heure direction les cascades d’Ouzoud. Après 9 km de ma sortie de la ville de Demnate, j’ai tourné à droite pour prendre la route régionale qui relie la ville de Tamelelte à la ville de Azila. Cette route est large et vallonnée  et la circulation est rare, et c’est bon pour un voyageur à deux roues.

Au kilomètre 51, j’ai tourné à gauche pour prendre une route très étroite et très mauvaise qui mène directement aux cascades d’Ouzoud.

Voici un article que j’ai trouvé dans un livre français datant des années soixante-dix, et qui décrit bien les cascades d’Ouzoud et ce parcours de 16 km qui mène directement au village d’Ouzoud; personnellement je ne peux pas faire mieux.  

« L’excursion sur cette route commence par un parcours dans un charmant vallon que dominent à droite et à gauche plusieurs Douars puis, après une gorge boisée, la route vient courir à flanc de montagnes en offrant une succession de belles vues. Au terminus de la route carrossable, une large esplanade. Un chemin de détachant à gauche conduit en 5 mn aux cascades d’Ouzoud l’un des plus beaux sites du Royaume.

D’une hauteur de plus de 100 m, l’Ouzoud (la rivière) se précipite au fond d’un gouffre verdoyant tapissé de concrétions calcaires et de plantes grimpantes. Le ressaut de l’eau sur les rochers, qui provoque un brouillard donnant naissance à un arc-en-ciel quasi permanent, le grondement de la chute, le bouillonnement des eaux au fond de « marmites de géants » creusées  par l’érosion, l’exubérance de la végétation, tout concourt à composer un spectacle puissant et romantique ».

Après une visite rapide près des cascades, je suis monté pour aller chercher un hôtel ou bien une maison à louer, car ce magnifique lieu mérite bien une visite plus longue près des cascades et aussi près du lit de la rivière d’Ouzoud.

Près du camping, j’ai trouvé un « hôtel », il a le nom d’un hôtel seulement mais, en réalité, c’était une étable. Vraiment c’est honteux pour un pays touristique, car près de l’un des plus beaux sites  du Royaume,  les infrastructures: routes, hôtels, restaurants et transports sont inexistants et le cas est le même pour d’autres magnifiques sites comme: la plage d’Oued Laou sur la côte  méditerranéenne dans la région de Tétaoun, les sources d’Oum Rabiâ dans le Moyen-Atlas près de la ville de Khénifra, la station de ski d’Oukaimeden dans le Haut-Atlas à 70 km de la ville de Marrakech, les dunes de Merzouga dans le Sud-est à 50 km de Erfoud , l’oasis de Tegafayte dans l’est près de la ville de Jerrada, la grotte du chameau à 15 km de la ville de Berkane, les gorges de Tinghir et de  Boumalne dades dans le sud, et la liste est longue mais, j’arrête ici pour citer  seulement ces  exemples. Tous ces magnifiques sites m’ont ébloui par leurs beautés et en même  temps j’étais très déçu par l’état des routes qui mènent  à ces sites et la marginalisation dans laquelle ils se trouvent: désintéressement total de la part des responsables locaux envers ces régions qui attirent des milliers de touristes chaque année du Maroc et aussi de l’étranger.

L’après-midi, je l’ai passé au pied de la cascade et j'ai marché aussi au bord de la rivière d’ouzoud. Vraiment ce site est superbe: la chute d’eau est extraordinaire, j’ai passé plus de deux heures en regardant l’eau qui descend d’une haute valise de plus de 100 m sans me sentir le moindre ennui. Loin de la chute, près du lit de la rivière le paysage est superbe avec une végétation très dense et des dizaines de singes du genre magot « zaâtout » qui se sont familiarisés avec les touristes et qui n’hésitent pas à s’approcher des visiteurs s’ils leur donnent quelque chose à manger.

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L’une des plus belles étapes de tous mes voyages à travers le Royaume du Maroc.

Les cascades d’Ouzoude



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